Femme ou sabre (The trail of the sword) . èvres, dans ses yeux de temps à autredemi-clos, se reflétait un air un peu gouailleur, particu-lier aux gens dâge mûr plutôt i[uaux adolescents ;déjà même au dix-septième siècle, les jeunes gens seprenaient parfois au sérieux. Au moment où il contemplait par la porte toutegrande ouverte la radieuse journée quil faisait, unejeuue fille parut au milieu de tout ce soleil, fit de lamain en riant un geste à quelquun au loin, et entradans la maison. Dabord, elle ne vit pas le jeunehomme ; ses regards étaient restés fixés du côté doùelle était venue. Le jeuue


Femme ou sabre (The trail of the sword) . èvres, dans ses yeux de temps à autredemi-clos, se reflétait un air un peu gouailleur, particu-lier aux gens dâge mûr plutôt i[uaux adolescents ;déjà même au dix-septième siècle, les jeunes gens seprenaient parfois au sérieux. Au moment où il contemplait par la porte toutegrande ouverte la radieuse journée quil faisait, unejeuue fille parut au milieu de tout ce soleil, fit de lamain en riant un geste à quelquun au loin, et entradans la maison. Dabord, elle ne vit pas le jeunehomme ; ses regards étaient restés fixés du côté doùelle était venue. Le jeuue homme ne put deviner oùelle regardait ; le fait, dailleurs, ne pi{|ua pas non plus sacuriosité. Jeune comme il était, il était plutôt disposé àse laisser absorber par un joli coup dœil. Il y avait unegrâce délicieuse dans les mouvements de la jeune fille,quelque chose de savoureusement piquant dans lescontours de sa nuque, une réserve charmante danstous ses gestes. Pour lui ([ui venait de quitter la rude. UXE JEUNE FILLE TARL T AU MILIEL DE TOUT CE SOLEIL. ENVOYE EXTRAORDINAIRE û existence des bois, le spectacle sembla être comme imcoin dune bienheureuse Arcadie, quoique lArcadie,il leût plutôt dans les veines que dans lesprit. Lejeune seigneur avait passé plus dheures avec son fusilquavec le latin ; il voyait plus souvent le garde-chasse,son vassal, que son précepteur qui, lui, était troppénétré des devoirs de sa mission pour changer ne pensa pas à remettre en ordre les dentelles unpeu fanées de son jabot, ni à rajuster sa tenue ; il cessaseulement de secouer le fichu quil tint tout déployé, enrestant un pied appuyé sur le banc. Un sourire errasur ses lèvres, et son regard prit une lueur de fineraillerie. Il entendit la jeune fille dire dune voixétrangement douce, au moment où elle se tourna deson côté : —Folie ! Enfantillage ! mon pauvre ami. Du coup, il apprit que le joli minois sadressait àquelquun de son


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