Revue pittoresque : musée littéraire . it avoirservi hier. Doux ou trois robes de couleurs clian-gcantes, un éventail semé <io paillettes dargeni,jonchaient le parquet bien ciré, et, à mon grandélonnemeiit, une labalière décaillé ouverte sur lacheminée était pleine de tabac encore frais. Un\ieux clavecin aux touches divoire, sur lesquellesil me semblait voir errer nonchalammeat les brasnus de quelque jeune beauté de la Kégencr. Je ne 2l;iremarquai ces choses tpiaprès que le (lomesli(|ue,déposant son bougeoir sur la lable de nuil, meutsouhaité un bon somme, el, je lavoue, je com-mençai k tre


Revue pittoresque : musée littéraire . it avoirservi hier. Doux ou trois robes de couleurs clian-gcantes, un éventail semé <io paillettes dargeni,jonchaient le parquet bien ciré, et, à mon grandélonnemeiit, une labalière décaillé ouverte sur lacheminée était pleine de tabac encore frais. Un\ieux clavecin aux touches divoire, sur lesquellesil me semblait voir errer nonchalammeat les brasnus de quelque jeune beauté de la Kégencr. Je ne 2l;iremarquai ces choses tpiaprès que le (lomesli(|ue,déposant son bougeoir sur la lable de nuil, meutsouhaité un bon somme, el, je lavoue, je com-mençai k trembler comme la feuille. Je me désha-billai promptenienl, je me couchai, el, pour enfinir avec ces sottes fraNcurs, je fermai bienlùl lesyeux eu me tournant du coté de la muraille. Maisil me fut impossible de resler dans celte posilion :le lit sagitait sous moi comme une vague, mespaupières se reliraient violemment en arriè me fut de me retourner el de voir Le feu qui ilambail jelail dos rellels rougcàlros. dans lappartement, de sorte quon pouvait sanspeine distinguer les personnages de la tapisserieet les figures des portraits enfumés pendus h la mu-raille. Célaienl les aieux de noire hôle, des cheva-liers bardés de fer, des conseillers en [lerruqueset de belles dames aux visages fardés et aux che-veux poudrés k blanc, tenant une rose à la a coup le feu prit un degré étrange dacti-vité; une lueur blafarde illumina la chambre, elje vis clairement que ce que javais pris pour devaines peintures était la réalité, car les prunellesde ces êtres encadrés remuaient, scintillaientdune façon singulière; leurs lèvres souvraient etse fermaient comme des lèvres de gens qui par-lent, mais je nentendais rien que le tic-lac de lapendule et le sifflement de la bise dautomne. Une terreur insurmontable sempara de moi,mes cheveux se hérissèrent sur mon front, mesdénis sentrechoquèrent k se briser, une sueurfroide inonda tout mon corp


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