Gazette des beaux-arts . la renvoyer àlécole. Une des causes les plus certaines de la fatigue que lon ressentau Salon,.cest la pénurie dinvention quon y constate chez lespeintres. Le succès est-il venu, daventure, frapper à une porte, on estcertain que lannée suivante, nombre dartistes seront allés loger à lamême enseigne. Bon ou mauvais, un tableau qui a fait sensation estreproduit par des imitateurs empressés. Toutes ces redites, nécessai-rement affaiblies, déconsidèrent à la fois lœuvre originelle et linsti-tution des expositions annuelles. Timide, discret et bien élevé, tel est en peu de m


Gazette des beaux-arts . la renvoyer àlécole. Une des causes les plus certaines de la fatigue que lon ressentau Salon,.cest la pénurie dinvention quon y constate chez lespeintres. Le succès est-il venu, daventure, frapper à une porte, on estcertain que lannée suivante, nombre dartistes seront allés loger à lamême enseigne. Bon ou mauvais, un tableau qui a fait sensation estreproduit par des imitateurs empressés. Toutes ces redites, nécessai-rement affaiblies, déconsidèrent à la fois lœuvre originelle et linsti-tution des expositions annuelles. Timide, discret et bien élevé, tel est en peu de mots le signalementdu Salon de 1886. A peine pourrait-on lui reprocher quelques écartsde jeunesse, et encore ny sent-on aucun abandon réel; ce sont desfolies voulues. Le compte en est facile à établir : nous avons relevétrois ou quatre toiles pour rire et autant de plaisanteries froidementméditées dont le public ne daigne ni samuser ni se fâcher, ce qui gâtesingulièrement le plaisir des « MA FEMME », PAB^M. BERGfl. (Dessin de larliste.) 4,% GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Ce nest pas sans raison que je place le Portrait en tête de cetterapide étude. Le portrait est ce que nous avons de mieux en France,pour le moment, dans la peinture proprement dite. Dexcellentsartistes en ont fait leur spécialité, et puis le genre lui-même échappepar sa nature aux différentes causes daffaiblissement que nous avonssignalées. Si virtuose que soit un artiste, il lui est difficile de considérer leportrait comme un simple prétexte à des jeux de palette. Le sujetsimpose; il y a un sujet, les peintres les plus négligents ne peuventsempêcher de le voir, de sy intéresser et de létudier avec curiosité;au besoin le modèle prendrait la parole pour rappeler cette véritéfondamentale, car le sujet cest lui, et il sestime généralementdimportance. Pour cette raison et pour dautres, sans doute, la peinture deportrait a une tenue, au Salon, que lon chercherait v


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