Oeuvres complètes de Mde Balzac . la fasce brochantede gueules, chargée de cinq croisettes dor au pied aiguisé, et ilportait la déchiqueture héraldique imposée aux cadets. Blondetdéchiffra la devise, je soûle agir^, un de ces calembourgs queles Croisés se plaisaient à faire avec leurs noms, et qui rappelleune belle maxime de politique, malheureusement oubliée parMontcornet, comme on le verra. La porte, quune joKe fille avaitouverte à Blondet, était en vieux bois alourdi par des quinconcesde ferrailles. Le garde, réveillé par le grincement des gonds, mitle nez à sa fenêtre et se laissa voir en
Oeuvres complètes de Mde Balzac . la fasce brochantede gueules, chargée de cinq croisettes dor au pied aiguisé, et ilportait la déchiqueture héraldique imposée aux cadets. Blondetdéchiffra la devise, je soûle agir^, un de ces calembourgs queles Croisés se plaisaient à faire avec leurs noms, et qui rappelleune belle maxime de politique, malheureusement oubliée parMontcornet, comme on le verra. La porte, quune joKe fille avaitouverte à Blondet, était en vieux bois alourdi par des quinconcesde ferrailles. Le garde, réveillé par le grincement des gonds, mitle nez à sa fenêtre et se laissa voir en chemise. — Comment ! nos gardes dorment encore à cette heure-ci, sedit le Parisien en se croyant très-fort sur la coutume forestière. En un quart dheure de marche, il atteignit aux sources de larivière, à la hauteur de Couches ; et ses yeux furent alors ravispar un de ces paysages dont la description devrait être faitecomme lhistoire de France, en mille volumes ou un seul. Conten-tons-nous de deux i/X^liir ([^ IMP. r. MARTINET. Un (le ces vieillards aflfertionnLs par lo rrnynn tie Cliarlet. ( PAVSAXS.) LES PAYSANS. 499 Une roche ventrue et veloutée darbres nains, rongée auxpieds par lAvonne, disposition à laquelle elle doit un peu deressemblance avec une énorme tortue mise en travers de leau,figure une arche, par laquelle le regard embrasse une petite nappeclaire comme un miroir, où lAvonne semble endormie et queterminent au loin des cascades à grosses roches oii de petitssaules pareils à des ressorts, vont et \aennent constamment sousleffort des eaux. Au-delà de ces cascades, les flancs de la colline, coupés raidecomme une roche du Rhin vêtue de mousses et de bruyères, maistroués comme elle par des arêtes schisteuses, versent çà et làde blancs ruisseaux bouillonnants, auxquels une petite prairie,toujours arrosée et toujours verte, sert de coupe ; puis, commecontraste à cette nature sauvage et solitaire, les derniers jar
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