. L'Abbe Constantin . IX Les manœuvres sont terminées et voici venir le10 août, le jour, le grand jour qui doit ramenerJean à Longueval. Bettina a peu dormi. Le ciel, la veille, étaitmenaçant, sombre, chargé de nuages. Quil ne pleuvepas demain matin! Cest le plus cher désir de Bet-tina. Elle est un peu superstitieuse. Que de fois, deson doigt rose, elle a cogné sur la petite glace dubaromètre du vestibule. Laiguille sest obstinée àrépondre : variable. Bettina, de très bonne heure, se lève, court à 184 LABBÉ CONSTANTIN sa fenêtre, et à peine vêtue, frissonnante dans lapremière fraîcheur du mati


. L'Abbe Constantin . IX Les manœuvres sont terminées et voici venir le10 août, le jour, le grand jour qui doit ramenerJean à Longueval. Bettina a peu dormi. Le ciel, la veille, étaitmenaçant, sombre, chargé de nuages. Quil ne pleuvepas demain matin! Cest le plus cher désir de Bet-tina. Elle est un peu superstitieuse. Que de fois, deson doigt rose, elle a cogné sur la petite glace dubaromètre du vestibule. Laiguille sest obstinée àrépondre : variable. Bettina, de très bonne heure, se lève, court à 184 LABBÉ CONSTANTIN sa fenêtre, et à peine vêtue, frissonnante dans lapremière fraîcheur du matin, elle regarde, regardeavidement, mais pour ne rien voir. Les grandsarbres du parc, la pièce deau où se jouent seschers cygnes noirs, les parterres, les terrasses, toutdisparaît enveloppé dans les flots dun brouillardopaque, serré. Cependant peu à peu la chaleur et la lumièredu soleil commencent à travailler derrière ce brouil-lard. Quelques silhouettes darbres se dessinent,vagues, conf


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