. Les malheurs de Sophie . sta tremblante devant sa maman. <c Vous êtes une méchante fille, mademoiselle,vous faites souffrir cette bête malgré ce que je vousai dit quand vous avez salé et coupé mes pauvrespetits SOPHIE. Jai oublié, maman, je vous assure. MADAME DE RÉAN. Je vous en ferai souvenir, mademoiselle, daborden vous ôtant votre couteau, que je ne vous rendraique dans un an, et puis en vous obligeant deporter à votre cou ces morceaux de labeille enfilésdans un ruban, jusquà ce quils tombent en pous-sière. » Sophie eut beau prier, supplier sa maman de nepas lui faire por


. Les malheurs de Sophie . sta tremblante devant sa maman. <c Vous êtes une méchante fille, mademoiselle,vous faites souffrir cette bête malgré ce que je vousai dit quand vous avez salé et coupé mes pauvrespetits SOPHIE. Jai oublié, maman, je vous assure. MADAME DE RÉAN. Je vous en ferai souvenir, mademoiselle, daborden vous ôtant votre couteau, que je ne vous rendraique dans un an, et puis en vous obligeant deporter à votre cou ces morceaux de labeille enfilésdans un ruban, jusquà ce quils tombent en pous-sière. » Sophie eut beau prier, supplier sa maman de nepas lui faire porter labeille en collier, la mamanappela la bonne, se fit apporter un ruban noir,enfila les morceaux de labeille et les attacha au LES MALHEURS DE SOPHIE 51 COU de Sophie. Paul nosait rien dire; il était cons-terné; quand Sophie resta seule, sanglotant et hon-teuse de son collier, Paul chercha à la consoler partous les moyens possibles; il lembrassait, lui de-mandait pardon de lui avoir dit des sottises, et. t-HAUp^f/D, voulait lui faire croire que les couleurs jaune,orange, bleue et noire de labeille faisaient un trèsjoli effet et ressemblaient à un collier de jais et depierreries. Sophie le remercia de sa bonté; elle futun peu consolée par lamitié de son cousin ; maiselle resta très chagrine de son collier. Pendant unesemaine, les morceaux de labeille restèrent en- 52 LES MALHEÛRiS DK SOPHIE tiers; mais enfin, un beau jour, Paul, en elle, les écrasa si bien quil ne resta plus quele ruban. Il courut en prévenir sa tante, qui luipermit dôter le cordon noir. Ce fut ainsi que So-phie en fut débarrassée, et depuis elle ne fit jamaissouffrir aucun animaL vu LES CHEVEUX MOUILLÉS Sophie était coquette-, elle aimait à être bienmise et à être trouvée jolie. Et pourtant elle nétaitpas jolie; elle avait une bonne grosse figure bienfraîche, bien gaie, avec de très beaux yeux gris,un nez en lair et un peu gras, une bouche grandeet toujours


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