Le vieux Montmartre . mentces projets aboutissent, mais les préparatifs ne sont-ils pas souvent bien plus joyeux que la fête elle-même et puis là-haut tout est motif à de formida-bles amusements. La place du Tertre est peut-êtrele seul endroit à Paris où le 14 juillet ne soit pasodieux. Un bal y est organisé avec un petit orchestrede cuivre, les rapins, les artistes font de grandesrondes; dheure en heure, les musiciens quittentleur estrade et sen vont à travers les rues de laButte, suivis de toute une foule, agitant des lam-pions, des torches et chantant à tue-tête. Le jour dubal des Quatzarts


Le vieux Montmartre . mentces projets aboutissent, mais les préparatifs ne sont-ils pas souvent bien plus joyeux que la fête elle-même et puis là-haut tout est motif à de formida-bles amusements. La place du Tertre est peut-êtrele seul endroit à Paris où le 14 juillet ne soit pasodieux. Un bal y est organisé avec un petit orchestrede cuivre, les rapins, les artistes font de grandesrondes; dheure en heure, les musiciens quittentleur estrade et sen vont à travers les rues de laButte, suivis de toute une foule, agitant des lam-pions, des torches et chantant à tue-tête. Le jour dubal des Quatzarts, la Butte entière esl en révolu-tion ; dès cinq heures de laprès-midi on peut voirdes guerriers, des soudards et leurs épouses boireaux terrasses des cafés. Le dernier réveillon chezGirieud est une chose dont on se souvient comme LE VIEUX MONTMARTRE n aussi la noce Poulbot où tous les convives devaient-être déguisés en invités de noce bourgeoise. Cétait une noce comme on nen voit pas souvent,. cest une des choses les plus fantastiques quon aitjamais inventées sur la Butte. Chaque année, Poul-bot et sa femme recommencent toute la cérémonie dumariage. Lui, revêt un bel habit; elle, shaliille tout 34 LE VIEUX MONTMARTRE de blanc avec la robe à. traîne, le voile, la fleurdoranger répandue à profusion. Tous leurs amis sontinvités; il faut que ee soit une noce sérieuse. Voilà,derrière les mariés, Dumortier, Farchitecte, en com-mandant dinfanterie, — un soldat, comme il sortaitde voiture, Ta salué, talons joints — Gir, belle-mèregrincheuse et prétentieuse B^alké, est garçon dhon-neur, comme aussi Moriss qui représente quelqueparent riche, car son habit est de coupe somptueuse,sa femme a une bien belle robe, quelle a fait venirtout exprès de la campagne. Bagnolet, au contraireest un cousin pauvre ; il ne fait pas honneur, maison a bien été forcé de linviter. Vous comprenez! lafamille!... Par contre, Delcroix a un uniforme bleupâle


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