. Gazette des beaux-arts . itions, petites et grandes, que nous devons à ce maître rarementsurpassé en fécondité. Ces dons brillent dans les petits panneauxreprésentant la Légende de saint Zénobe, à Dresde, qui sont des œuvresde sa première époque, aussi bien que dans les fresques de la chapelleSixtine dont nous parlerons tout à lheure. Ils apparaissent encore,mais plus faibles, dans les illustrations du roman de Nastagio degliOnesti, par Boccace qui, quoi quen ait dit Vasari, ne sont que de petitstableaux de pacotille, faits à la hâte pour le mariage de Pierre-Fran-çois Bini, à Florence, en 1
. Gazette des beaux-arts . itions, petites et grandes, que nous devons à ce maître rarementsurpassé en fécondité. Ces dons brillent dans les petits panneauxreprésentant la Légende de saint Zénobe, à Dresde, qui sont des œuvresde sa première époque, aussi bien que dans les fresques de la chapelleSixtine dont nous parlerons tout à lheure. Ils apparaissent encore,mais plus faibles, dans les illustrations du roman de Nastagio degliOnesti, par Boccace qui, quoi quen ait dit Vasari, ne sont que de petitstableaux de pacotille, faits à la hâte pour le mariage de Pierre-Fran-çois Bini, à Florence, en 1487. Botticelli était un homme dune imagination si vive quil nétaitjamais à court pour attaquer les problèmes les plus difficiles de lapeinture. Ses moyens, il est vrai, nont pas toujours été à la hauteurde sa volonté, mais ses audaces habituelles lui donnèrent de bonneheure une situation exceptionnelle qui explique comment il putlongtemps poser en supérieur vis-à-vis de Domenico Ghirlandajo. On. ■s If) < SANDRO BOTTICELLI. 187 voit encore dans léglise dOgnissanti à Florence le Saint Augustin deBotticelli en regard du Saint Jérôme que Ghirlandajo exécuta en Botticelli qui lemporte quoiquil montre moins délévation queson contemporain plus jeune que lui de deux ans. Il a plus defranchise, plus de hardiesse que son rival dont le style est encorefroid et compassé; et cependant Ghirlandajo est indubitablement leplus grand maitre des deux. Il la bien prouvé lorsquil entra en liceavec Botticelli à la chapelle Sixtine. Mais, jusque-là les rôles navaientpas encore été intervertis, et la faveur dun public très difficileaccueillait avec empressement tout ce qui sortait de la main deBotticelli dont le réalisme, quoiquil manquât parfois de noblesse,emportait naturellement tous les suffrages. J. A. CROWE. (La suite prochainement.)
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