. Gérard Terborch . se. Les mentalités silluminent, la matièreelle-même y contracte des vibrations être musical et fuyant par excellence, lafemme, trouve ainsi, dans cette partie de lœuvre, sasuprême exaltation. On la vue plus haut saississantla guitare, et transformée aussitôt par lenchantementdes premiers sons quelle en tire. Son visage a prisune expression nouvelle. Le profil se meut et paraîtondoyer ; le regard semplit de feu, les lèvrespalpitent et trahissent la joie dune âme ardente,heureuse de sexprimer par des sons. Le mouvementde la main qui frappe les cordes, communique un


. Gérard Terborch . se. Les mentalités silluminent, la matièreelle-même y contracte des vibrations être musical et fuyant par excellence, lafemme, trouve ainsi, dans cette partie de lœuvre, sasuprême exaltation. On la vue plus haut saississantla guitare, et transformée aussitôt par lenchantementdes premiers sons quelle en tire. Son visage a prisune expression nouvelle. Le profil se meut et paraîtondoyer ; le regard semplit de feu, les lèvrespalpitent et trahissent la joie dune âme ardente,heureuse de sexprimer par des sons. Le mouvementde la main qui frappe les cordes, communique unrythme à tout le corps penché. La musique latransformée, elle aussi, cette main un peu forte, auxdoigts peu lestes, lorsquils naccomplissent pointune besogne aussi harmonieuse ; dans le raccourcidu jeu musical, elle sest allégée, et il semble quelledoive saffiner davantage et se faire plus délicate àmesure quelle tire de linstrument des sons plusélevés. Toutes les lignes que le corps dessine sous. Ancienne Collection Kann, lavis - 73 - le vêtement, se trouvent comme achevées par celui-ci. Le duvet de la jaquette caresse dun souffle lacourbe moelleuse des bras, et les plis du veloursaux reflets jaunes se prolongent dans la jupe desatin, quanime un mouvement largement éployé^et sous laquelle le pied sagite nerveusement,comme sil pressait une pédale. Si, lorsquelle est seule, elle se livre touteentière pendant ces moments légèrement enfiévrés,sans toutefois se départir de ce caractère attentifqui lui fait observer la contrainte des règles etattache ses regards au cahier ouvert sur la table,au contraire lorsque vient le maître de musiqueou quelle sengage en un duo sentimental avecquelque galant cavalier, on la voit prendre une atti-tude plus contenue. Ce nest pas timidité, ni gau-cherie, encore moins coquetterie. La fine observationpsychologique du peintre a saisi là une nuance trèsparticulière du caractère féminin de cette société.La pré


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