L'Art et les moeurs en France . ageait avec beaucoup dartistes de ses amis :entre autres Bastien Lepage, Félicien Rops, Degas. Unelettre de Félicien Rops, naguère publiée par le Mercurede France, nous lassure. Cette lettre, dailleurs, ne sau-rait nous être indifférente. Rops y donne son opinion surStevens : « excellent peintre, admirable même en sesbons jours, moderniste restreint », puis il y reproduitune conversation quil eut avec Fromentin à cause despeintres de la modernité. Fromentin déclare qu « onlembête avec cette modernité... » et dit : « Certainementil faut être de son temps, mais il
L'Art et les moeurs en France . ageait avec beaucoup dartistes de ses amis :entre autres Bastien Lepage, Félicien Rops, Degas. Unelettre de Félicien Rops, naguère publiée par le Mercurede France, nous lassure. Cette lettre, dailleurs, ne sau-rait nous être indifférente. Rops y donne son opinion surStevens : « excellent peintre, admirable même en sesbons jours, moderniste restreint », puis il y reproduitune conversation quil eut avec Fromentin à cause despeintres de la modernité. Fromentin déclare qu « onlembête avec cette modernité... » et dit : « Certainementil faut être de son temps, mais il faut en rendre les mœurset les sentiments avant les costumes et les ne me persuadera jamais quune femme qui lit unelettre, dans une robe bleue, une dame qui regarde unéventail, dans une robe rose, une fille levant les yeux auciel pour voir sil pleut, dans une robe blanche, consti-tuent des côtés bien intéressants de la vie moderne. Jeregarde cela avec plaisir, les robes sont des merveilles. EDOUARD MANEÏ — DE NITTIS — HEILBUTH 22S dexécution, les Chinois de la tapisserie sont parlants, onprendrait le thé dans le vieux Japon et le paravent est àlui seul un poème, mais la fameuse modernité, où est-elle ?... La dame, la demoiselle et la fdle ne sont pasprises 5i^/ le fait, mais sont amenées à cent sous la séancedans Fatelier pour représenter la vie » Lori-ginalité foncière de Manet a été précisément de prendreses contemporains 5wr le fait, de sintéresser de touteson âme dartiste, de toute sa vision, aux individus; nepeignant que lessentiel du décor, des costumes et desaccessoires, ou, si lon peut ainsi dire, leur esprit. Sonart se différencie donc singulièrement de lart dun Ste-vens. Il ne représente pas tels bibelots, telles fleurs, dansune scène ou dans un portrait, pour ces bibelots, pources fleurs, et pour y témoigner de sa virtuosité, mais àcause quils doivent concourir par leur caractère ou le
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