Histoire de l'art pendant la Renaissance . ORSO DESTE. 14D quAntonio exécuterait la statue du cavalier et Baroncelli celle du cheval. Com-promis qui nous paraît aujourdhui singulier, car comment obtenir de lunitédans une statue équestre, si le cavalier et la monture ne sont pas dans le mêmemouvement? Quoi quil en soit, le cheval était terminé en 1447, et le monu-ment put être inauguré en 1451 (il a été détruit pendant la Révolution).Le marquis Nicolas était représenté le bâton de commandement à la main, latoque sur la tête, couvert dun manteau, avec un capuchon retombant derrièreles épaules. N


Histoire de l'art pendant la Renaissance . ORSO DESTE. 14D quAntonio exécuterait la statue du cavalier et Baroncelli celle du cheval. Com-promis qui nous paraît aujourdhui singulier, car comment obtenir de lunitédans une statue équestre, si le cavalier et la monture ne sont pas dans le mêmemouvement? Quoi quil en soit, le cheval était terminé en 1447, et le monu-ment put être inauguré en 1451 (il a été détruit pendant la Révolution).Le marquis Nicolas était représenté le bâton de commandement à la main, latoque sur la tête, couvert dun manteau, avec un capuchon retombant derrièreles épaules. Niccolô Baroncelli, surnommé, en souvenir de sa statue, Niccolo dal Cavallo,comme Giacomo délia Quercia fut surnommé Giacomo délia Fonte, et Niccolôde Bari, Niccolô dellArca, fixa sa demeureà Ferrare, où il exécuta différents ouvrages :nous le retrouverons dans la section consacréeaux sculpteurs. A côté de lui et sous ses ordrestravaillaient plusieurs autres Florentins : Meodi Cecco, Baccio di Netti, Médaille de Borso dEsté,par Petrecini. Borso dEsté (1413-1471) navait ni legénie aimable ni les connaissances solides deson frère Lionel : la politique lintéressait plusque les lettres (il ne savait pas le latin, crimeimpardonnable pour un Mécène italien); lachasse reléguait chez lui à larrière-plan le culte des arts. Mais la volonté et la méthode tinrent lieu daptitudes ou degoûts naturels. Aucun humaniste ne fit en vain appel à la générosité du sou-verain de Ferrare (lUniversité de sa capitale compta en 1474 jusquà quarante-cinq professeurs); la biWiothèque installée dans le château continua de sen-richir. On a même avancé que lignorance du latin hâta le développementde la poésie italienne; il est certain du moins que Borso faisait grand cas desromans de chevalerie français. Ainsi, en partant de points opposés, Laurentle Magnifique et Borso fivorisèrent la langue italienne et le retour à la poésiedu moyen â


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