Une famille française en Norvège . e égaleténacité des deux parts. Aussi les Haas ne passaient jamais à Bergen sansacheter une provision de la fameuse farine. Pierre et Anders samusèrent encore le matin àaller écouter les querelles des striles et des servantes. UNE FAMILLE FRANÇAISE EN NORWÈGE 179 Le temps était plus mauvais quà leur précédentpassage, il pleuvait à peu près sans discontinuer. Tous les marchands de la rue, tous les pêcheurs,vendaient à labri dimmenses parapluies rouges, deleffet le plus bizarre. — Cest une ville gaie et amusante, dit le jeuneFrançais en repartant le lendemain.


Une famille française en Norvège . e égaleténacité des deux parts. Aussi les Haas ne passaient jamais à Bergen sansacheter une provision de la fameuse farine. Pierre et Anders samusèrent encore le matin àaller écouter les querelles des striles et des servantes. UNE FAMILLE FRANÇAISE EN NORWÈGE 179 Le temps était plus mauvais quà leur précédentpassage, il pleuvait à peu près sans discontinuer. Tous les marchands de la rue, tous les pêcheurs,vendaient à labri dimmenses parapluies rouges, deleffet le plus bizarre. — Cest une ville gaie et amusante, dit le jeuneFrançais en repartant le lendemain. On voit rire etbavarder dans les rues. — Pas les striles en tout cas, objecta Anders unpeu piqué en sa qualité de Norwégien du sud delenthousiasme de son ami pour le nord. — Les striles ne rient pas, mais ils sont drôles parleur gravité même. — Et lodeur du poisson laimes-tu aussi ? — Non, répondit Pierre en riant, cela je ne laimepas. Les taquineries des deux camarades nallaientjamais plus Ils; sautaient plutôt quils dû dansaient fpage lui) XI. LES NOCES DE LOUISA. Pierre entretenait des relations suivies avec lafamille Haral, les parents de Louisa. Fréquemment le dimanche il allait en compagniedAnders chasser chez le fermier. Lénette y faisait desséjours dune semaine, et la gentille Karina venaitensuite sinstaller, pour quinze jours quelquefois, àDrammen. Lamitié des fillettes se resserrait encore avec lesannées. — Je taime comme si tu étais ma sœur, disaitnaïvement la petite Norvégienne. — Moi aussi, Karina, répondit Madeleine, jetaime bien. 181 l8a UNE FAMILLE FRANÇAISE EN NORWÈGE La vie sécoulait à la ferme avec une tranquillemonotonie. La vieille grandmère était morte, tandis que lesenfants grandissaient. On commençait même à les établir, si bien que lefermier, passant un beau matin chez les Pascal, an-nonça quil venait convier toute la famille aux nocesde Louisa. La jeune fille était fiancée depuis


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