Histoire de Lille et de la Flandre wallonne . crèche à linstar de celles quune tendre solli-citude vient de créer à Paris pour les enfants des pauvres. (2) Il existe une société dite à, qui compte plus de huit cents membresappartenant à toutes les classes de la société. Des négociants,des personnes hautplacées favorisent cette œuvre. La cotisation annuelle est de six francs. Pendantlété, la société occupe, dans la commune dEsquermes, un vaste terrain où tousles exercices gymnastiques sont préparés ; des salles spacieuses sont disposées 154 ESQUISSE DES MOEURS LILLOISES. Aussi voit-o


Histoire de Lille et de la Flandre wallonne . crèche à linstar de celles quune tendre solli-citude vient de créer à Paris pour les enfants des pauvres. (2) Il existe une société dite à, qui compte plus de huit cents membresappartenant à toutes les classes de la société. Des négociants,des personnes hautplacées favorisent cette œuvre. La cotisation annuelle est de six francs. Pendantlété, la société occupe, dans la commune dEsquermes, un vaste terrain où tousles exercices gymnastiques sont préparés ; des salles spacieuses sont disposées 154 ESQUISSE DES MOEURS LILLOISES. Aussi voit-on la raison publique progresser ; aussi tombent peu àpeu dans un juste oubli ces contes ridicules de fées , de revenants, desorciers, à laide desquels on faussait lintelligence des enfants ; ainsiseffacent peu à peu de laffection populaire ces représentations gro-tesques dont les longs cortèges excitaient à si haut point ladmirationde nos aïeux, ces légendes apocryphes qui occupaient leurs loisirs à laveillé Nous aimons encore la pompe des cérémonies, mais nous voulonsy trouver à satisfaire quelque noble sentiment ; nous aimons à lire, àraconter, mais les vieilleries féeriques ont fait place à des lectures rai-sonnables. Des gens de cœur et de raison ont cherché à donner entréedans notre esprit à des notions vraies, utiles, et tout aussi attrayantesque létait le mensonge. Ce nest pas que le goût delà lecture nait aussises abus ; ce nest pas que ceux qui lexploitent noffrent pas matière à dejustes censures ; mais cest le sort des choses humaines dosciller sanscesse entre deux points extrêmes. Comme la lentille dun pendule,elles ne peuvent garder le juste milieu quen cessant tout mouvement. Du moins, pour nous dédommager de ces écarts, nous avons deconsolants spectacles : la bibliothèque publique est fréquentée comme pour les assemblées. A certains jours de fête, les membres font des concerts,exécutent des motets à la


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