. Bruxelles à travers les âges . nortournaisien Wicart, du barytonliégeois Carman et de la basseDepoitier, un pur Bruxellois; letrio de Guillaume Tell, chanté parCarman, Wicart et Depoitier,était régulièrement bissé et ac-clamé. Au grand concert-galadonné à loccasion des fiançaillesde larchiduc Maximilien avec laprincesse Charlotte, ils le chan-tèrent devant une foule enthou-siaste avecun succès étourdissant. Des artistes célèbres, qui rayonnaient au firmament parisien, faisaient souventdes séjours, parfois prolongés, sur les scènes bruxelloises. Rachel vint plusieursfois. Frédérick Lemaître
. Bruxelles à travers les âges . nortournaisien Wicart, du barytonliégeois Carman et de la basseDepoitier, un pur Bruxellois; letrio de Guillaume Tell, chanté parCarman, Wicart et Depoitier,était régulièrement bissé et ac-clamé. Au grand concert-galadonné à loccasion des fiançaillesde larchiduc Maximilien avec laprincesse Charlotte, ils le chan-tèrent devant une foule enthou-siaste avecun succès étourdissant. Des artistes célèbres, qui rayonnaient au firmament parisien, faisaient souventdes séjours, parfois prolongés, sur les scènes bruxelloises. Rachel vint plusieursfois. Frédérick Lemaître aussi. Nourrit et Duprez, Mme Dorus-Gras chantèrent à laMonnaie. Fanny Elssler et la Taglioni y dansèrent. Mlle Déjazet joua au Dorval joua au Parc. Le public dalors, on le voit, nétait point à eut de fins régals à déguster. On nen a plus daussi délicats à offrir au publicdaujourdhui. Ce public, avisé, et parfois dhumeur grincheuse, prenait ses précautions. Et quand, 3i. Jenny Colon (Madame Leplus) (1808-1842).Chanteuse légère au Théâtre de la contemporain par A. Lacauchie. 242 BRUXELLES MODERNE. au début de lannée théâtrale, un acteur nemportait point du coup ses sympathies,il ne se gênait point pour marquer ses mécontentements. On sifflait et lon huait,au parterre et à lorchestre, et il fallait bien que le directeur sexécutât, en exécutantle disgracié. Le premier mois se passait parfois tout entier en scènes de ce genre;le ténor avait des partisans et le baryton des ennemis. Les camps opposésmanifestaient bruyamment. Les applaudissements ripostaient aux sifflets. Pourmettre fin à ces tumultes, le Conseil communal vota, le 26 août 1854, lordonnancesuivante : « Art. Ier. Au commencement de lannée théâtrale, tout artiste nouvellementengagé sera soumis à trois débuts. Il ny aura quune seule épreuve pour ceux quiont fait partie de la troupe une des deux années précédente
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