Mariage de demain : [Dajan-Phinn] . t. Un jour passa, insipide. Des heures, ilsaccoudait au barreau de sa fenêtre,ouverte sur la Seine. La elle ve-nait dAlfortville, elle. Il lenvia. Puis:« Cest idiot ! » pensa-t-il. Les longs trainsde péniches, les barquots qui dansaientdans leur sillage sur leau clapotanteet jaune, les « mouches » rapides, lesifflet enroué des remorqueurs, le grouil-lement des bas quais encombrés de dockset de marchandises, lui rappelaient lesports, tous les ports où il avait fait es-cale. Comme cétait loin!... Et il se sen-tait si profondément transformé, renou-vel


Mariage de demain : [Dajan-Phinn] . t. Un jour passa, insipide. Des heures, ilsaccoudait au barreau de sa fenêtre,ouverte sur la Seine. La elle ve-nait dAlfortville, elle. Il lenvia. Puis:« Cest idiot ! » pensa-t-il. Les longs trainsde péniches, les barquots qui dansaientdans leur sillage sur leau clapotanteet jaune, les « mouches » rapides, lesifflet enroué des remorqueurs, le grouil-lement des bas quais encombrés de dockset de marchandises, lui rappelaient lesports, tous les ports où il avait fait es-cale. Comme cétait loin!... Et il se sen-tait si profondément transformé, renou-velé, que tous ces souvenirs lui sem-blaient appartenir à une autre vie. Puis vint le dimanche, fête maussade,où la foule, guindée dans ses vêtementsde gala, roule par les rues aux devan-tures closes, sans autre distraction quede se regarder passer. De gros nuagesorageux, aux flancs blindés, touchaientles toits. Léon, seul au logis, lisait. Maisles mots nallaient pas plus loin que sesyeux. 2. M I/.7 [Oh DE DEM 1/ \. IL LUT 1) UN REGARD :« MONSIEUR, POUR VOIS REMERCIER Tout à coup, on son-na. Presque aussitôtla servante — uneveuve épanouie, de-puis neuf ans au ser-vice de Mme Bréau— apporta un petit i arton < t une lettre 1bl< Vivement, il dV I enve Loppe, enfi< r quon ?rend pour du pre entiment IIlut dun n gard « Mon rieur, Pour viiii nmen i-r d m-, n -us pensé, ma tante et moi, .i voui envo)quelques fleurs. Btfadame votre me re pourra ]e piquer d m- une jar dinière ou les employer en garni-ture « Jai tenu à m rire moi même pour voua montrer que mamain est bien guérie grâce à \ « Nous vous envoyons, ma taet moi, nos salutations empi Jkxsm. COLUEI Vivement, il demanda: — Qui est re qui a apporté ce paquet ? — Une jeune fille. Elle a ditquil ny avait pas de réponse. — Elle est partie ? — Oui, 11 la rattraperait. — Cest bien. Mer< chapeau, une cmne. Il dé-vala lescalier commei n descend en roù lon sa


Size: 1100px × 2272px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade1910, bookidmariagededem, bookyear1910