La Lecture . ileté du soin déviter toutce qui pourrait froisser sa mère et sa fille. ? Jétais ravie de lentendre, car en me fournissant loccasion delui prouver mon dévouement et mon zèle, il mouvrait, pour an-i-ver plus sûrement à memparcr de son cœur, une voie inatten-due. 11 ajouta quil avait à me demander comme un dernier servicede lui écrire souvent, très souvent, pour le tenir au courant desévénements de notre vie. — Je vous répondrai, dit-il encore, et il me sera très agréablede correspondre avec vous. Lui écrire, échanger avec lui des lettres confidentiellesQuelles armes il me donnait e


La Lecture . ileté du soin déviter toutce qui pourrait froisser sa mère et sa fille. ? Jétais ravie de lentendre, car en me fournissant loccasion delui prouver mon dévouement et mon zèle, il mouvrait, pour an-i-ver plus sûrement à memparcr de son cœur, une voie inatten-due. 11 ajouta quil avait à me demander comme un dernier servicede lui écrire souvent, très souvent, pour le tenir au courant desévénements de notre vie. — Je vous répondrai, dit-il encore, et il me sera très agréablede correspondre avec vous. Lui écrire, échanger avec lui des lettres confidentiellesQuelles armes il me donnait et comme je me promettais de luirévéler à distance une Andrée de Trémor quil ne connaissaitpas encore et qui, très délicatement, se ferait un jeu denflammerlson imagination. Décidément, la fortune se prononçait pour moi. Je nen doutai plus, lorsque, sans avoir lair dy toucher etcomme on passant, il minvita à ne parler de cette correspon-dance ni ;• la marquise ni à (Jiianl i\ lui, par-ckssus lcpaulc de sa fille, il ma souri. (Page 181.) IV. - 12 178 LA LECTURE ILLUSTRÉE Il valait mieux, à len croire, que nos relations épistolaires,bien innocentes, cependant — il le répéta à plusieurs reprises —restassent secrètes. Sa mère était si susceptible! Il suffiraitquelle sût quil mécrivait dune manière suivie pour en prendre ombrage. ^ Ces choses étaient dites dun accent de confiance et de cordia-lité qui aurait trompé une femme moins perspicace que moiMais jy voyais clair. Nous allions à une intimité qui pouvailnous mener loin, et cest lui qui la préparait. Je prétextai de mordévouement ; je lui exprimai ma gratitude pour la confiance quime manifestait, et nos adieux ne furent pas sans émotion. Trois jours après son départ, je lui écrivis. Je ne lui parlai qu(de sa mère et de sa fille. Il sen plaignit. « Pourquoi ne me par-lez-vous pas de vous? Navez-vous pas compris que tout ce quvous concerne mintéresse?» Sa


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