Les Bellini : étude critique . e noire mettent encore davantage en valeur laclarté lumineuse des chairs et du turban. Le nez recourbésallonge, avec un parti pris de réalisme, au-dessus de lamoustache soveuse. Lexpression est à la fois féline etrêveuse. Mahomet ne porte aucun bijou ; le large col defourrure suggère même une sorte de simplicité sauvage ;jnais voyez le cadre et la pièce de brocart, rehausséede joyaux, recouvrant la balustrade : quelle richesse, quelleminutie de détail dans chaque moulure, dans chaque reflet îLe rude conquérant de lAsie na-t-il pas conservé toute saviolence cruell
Les Bellini : étude critique . e noire mettent encore davantage en valeur laclarté lumineuse des chairs et du turban. Le nez recourbésallonge, avec un parti pris de réalisme, au-dessus de lamoustache soveuse. Lexpression est à la fois féline etrêveuse. Mahomet ne porte aucun bijou ; le large col defourrure suggère même une sorte de simplicité sauvage ;jnais voyez le cadre et la pièce de brocart, rehausséede joyaux, recouvrant la balustrade : quelle richesse, quelleminutie de détail dans chaque moulure, dans chaque reflet îLe rude conquérant de lAsie na-t-il pas conservé toute saviolence cruelle, tous ses instincts barbares au milieu desa cour orientale, en dépit des artistes, des érudits et deshumanistes dont il sentoure ? Lartiste ne vise pas seulement à la ressemblance. Iltraduit, plus ou moins consciemment, lànie de son modè chef-dœuvre sassocie, dans lesprit, au Lionel dEstéattribué à Roger Van der Weyden. peint à la cour deFerrare, en 1480 (Londres, collection Edg-. Speyer), et au. LES BELLINI. 75 fameux CondoNitne du Louvre (|uAiiloii(ll() créa. Irèsprobablement à Venise, quatre ans avant le voyage deGenlile à Constantinople. Rappelons-nous aussi combienles mécènes italiens de lépoque appréciaient les ojuvresdesVanEyck, de ^an dcr Weyden, de Justus Van Glient et deVan der Goes. Nous retrouvons leurs noms dans linven-taire des collections princières à Florence, à Naples, àFerrare, àUrbin, Nul doute que plusieurs de leurs œuvres,venues <à ^enise, naient été lobjet de ladmiration deGentile (l ). Labsence de documentation ne nous permet pas dedéterminer exactement dans quelles conditions Gentile,après son retour de Constantinople, travail la à la décorationde la salle du Grand Conseil. Giovanni, on sen souvient, lui avait succédé dans larestauration des anciennes tresfjucs, et il faut croire ((uecest lui qui persuada la Seigneurie de la nécessité derenouveler conqdèlcmcnl la décoration de la salle, ensub
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