Gazette des beaux-arts . omme son père, il a beaucoup travaillé pour Guil-laume III; mais ce quil nous importe de signaler aujourdhui, cest lerecueil quil publia à La Haye sous le titre de Nouveaux livre dornementspour lutillilé des sculpteurs et orfèvres. On voit que Marot avait déjà ou-blié lorthographe de son pays ; toutefois, son crayon était resté français, et le goût qui a présidé à lexécution de ses modèles donne une idée sin-gulièrement exacte de la situation de lart à cette période, déjà moinsbrillante, où Louis XIV commence à vieillir. Tout ce qui relève du do-maine décoratif a trouv
Gazette des beaux-arts . omme son père, il a beaucoup travaillé pour Guil-laume III; mais ce quil nous importe de signaler aujourdhui, cest lerecueil quil publia à La Haye sous le titre de Nouveaux livre dornementspour lutillilé des sculpteurs et orfèvres. On voit que Marot avait déjà ou-blié lorthographe de son pays ; toutefois, son crayon était resté français, et le goût qui a présidé à lexécution de ses modèles donne une idée sin-gulièrement exacte de la situation de lart à cette période, déjà moinsbrillante, où Louis XIV commence à vieillir. Tout ce qui relève du do-maine décoratif a trouvé place dans le livre de Daniel Marot : larchi-tecte, le peintre, lébéniste, le serrurier, le fabricant cle voitures, purenty puiser des inspirations. Pour nous, nous en détachons le modèle dunmiroir, qui nest pas assurément un chef-dœuvre, mais qui, très-forte-ment marqué du cachet de lépoque, a sa valeur pour les curieux. Les I. Dussieux, les Artistes français à létranger, p. 146 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. figures de Marot sont dordinaire assez mal dessinées; son ornementation,un peu chargée et quelquefois incohérente, se montre amoureuse de larichesse et du luxe. Les modèles de Marot sont donc médiocrement élé-gants; mais lhistorien raconte et ninvente pas, et il est certain que, versla fin du xvne siècle, lart en était à ce point. Linventaire des diamants de la couronne, dressé en 1791 par ordrede lAssemblée constituante, nous [a conservé la description de quelquespièces dorfèvrerie qui se rattachent à peu près à cette époque, et qui,ainsi quon va le voir par un exemple, ne brillaient pas par la simplicité.Lécritoire de Louis XIV était un véritable monument. Nous citons, enlabrégeant, le rapport des commissaires de lAssemblée : « Écritoire deforme carré long, chantournée par les bouts, enrichie de quatre diamantssur les coins, avec un tiroir ayant un bouton de diamant. Sur le plateauest une petite campan
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