David d'Angers, sa vie, son oeuvre, ses écrits et ses contemporains . e poëme qui pose devant eux. Ils ressemblent à lécolierqui forme les lettres dont il usera plus tard pour lier des idé— Pauvres statuaires, hommes de dur labeur, ouvriers sublimesque napprécie pas la foule, mais que lavenir attend ! Vos œuvresperpétueront pour les âges les plus reculés limage des grandshommes 3. » Un Christ suspendu à la fenêtre dune mansarde, rue de Seine,n° 4, la frappé. David se souvient que Puget avait sculpté sursa porte, — le mot est de lui, — ce limage du divin Pauvre » .La main qui a placé cette


David d'Angers, sa vie, son oeuvre, ses écrits et ses contemporains . e poëme qui pose devant eux. Ils ressemblent à lécolierqui forme les lettres dont il usera plus tard pour lier des idé— Pauvres statuaires, hommes de dur labeur, ouvriers sublimesque napprécie pas la foule, mais que lavenir attend ! Vos œuvresperpétueront pour les âges les plus reculés limage des grandshommes 3. » Un Christ suspendu à la fenêtre dune mansarde, rue de Seine,n° 4, la frappé. David se souvient que Puget avait sculpté sursa porte, — le mot est de lui, — ce limage du divin Pauvre » .La main qui a placé cette enseigne du malheur doit être une maindartiste. Il sen assure lui-même; ses pressentiments étaientjustes. Cest un peintre qui habite le réduit où le maître vientde pénétrer, et David se fait le protecteur de ce malheureux . 1 M. Auguste Ottin, prix de Rome en 183G. 2 Notes autographes de David appartenant à la Notes autographes de David appartenant à la famille. 4 Voir tome II, Mélanges, — Le Christ de la rue de Th. Berenôier delo A Durand seul P- GOETHEWeimar Marbre Imp, A, Durand _ Paris. LE MAITRE. 353 Un de ses élèves meurt à la peine. David lui rend les derniershonneurs. « Je reviens de lenterrement de Frédéric jeune homme! Depuis longtemps, il éprouvait des douleursdans le cerveau. Le voilà mort dune fièvre cérébrale. Le jour oùla mort la surpris, il modelait un buste de femme représentantla Douleur. Cette tête nest pas achevée. Il avait fait préparer unecouronne de cyprès : elle sest fanée, puis desséchée avant samort. Souvent il fixait son regard sur ce dépérissement y a quelque chose de profondément triste dans le sort de cepauvre enfant, mort au milieu de ses esquisses, loin de sa patrie,loin des siens, sans autres secours que ceux que nous luidonnions l. » Mais nest-ce pas le lieu de raconter les touchantes relations deDavid avec Louis Bertrand? Encore que ce


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