. Jean qui grogne et Jean qui rit . esentirez plus le mal. » Malgré la résistance de Kersac, qui navait pasfoi dans ce remède, Jean sempara du pied doulou-reux, et, quoiquils fussent dans lobscurité, il putemployer le massage avec le plus grand succès, car,au bout de trois quarts dheure, le pied, dégonflé,noccasionnait plus aucune souffrance, et Kersacdormait profondément. Lorsque Jean vit lheu-reux effet quil avait obtenu, il recouvrit avec précau-tion le pied, presque entièrement dégonflé, se re-coucha sur ses trois chaises et dormit si bien,quil ne séveilla quau bruit qui se faisait dans la
. Jean qui grogne et Jean qui rit . esentirez plus le mal. » Malgré la résistance de Kersac, qui navait pasfoi dans ce remède, Jean sempara du pied doulou-reux, et, quoiquils fussent dans lobscurité, il putemployer le massage avec le plus grand succès, car,au bout de trois quarts dheure, le pied, dégonflé,noccasionnait plus aucune souffrance, et Kersacdormait profondément. Lorsque Jean vit lheu-reux effet quil avait obtenu, il recouvrit avec précau-tion le pied, presque entièrement dégonflé, se re-coucha sur ses trois chaises et dormit si bien,quil ne séveilla quau bruit qui se faisait dans lamaison. Il faisait grand jour depuis longtemps ; lhorlogede la salle sonna six heures. Jean sauta à terre etvit Kersac qui le regardait. KERSAC. Javais hâte de te voir réveillé, mon ami, pourte remercier du bien que tu mas fait; cest que jaidormi tout dun trait depuis que tu mas enlevémon mal î ET JEAN QUI RtT 89 JEAN. Cela va-t-il réellement bien, monsieur? KERSAC. Ma foi oui! jai encore quelque chose, mais ce. employa le massage avec le plus grand succès. nest rien auprès de ce que javais hier. Sais-tuque tu es un fameux médecin? JEAN. Il faut, monsieur, que vous me laissiez faire en-core un massage, sans quoi lenflure reviendrait. 90 JEAN QUI GROGNE KERSAC. Tout ce que tu voudras; jai confiance en ta mé-decine. )) Jean reprit le pied malade et commença à lemasser. Au bout dun quart dheure, Kersac voulutse lever, disant quil se sentait tout à fait guéri;mais Jean voulut continuer, et ne cessa que lorsquele pied, entièrement désenflé, ne fut plus du toutdouloureux. Kersac se leva, posa le pied par terre aveccrainte, avec hésitation; mais, ne sentant rien quede la faiblesse, il voulut se chausser. Jean lui ditquil fallait bander le pied, sans quoi la chevillepourrait tourner et lenflure reparaître. Il allademander une bande de toile à la maîtresse delauberge, qui la lui donna avec empressement;Jean banda habilement le pied de Kersac. JEAN. A
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