. Gazette des beaux-arts . urprit (1689) et le ducrégnant en profita pour les acheter à sa succession. Cette tradition,qui ne repose que sur les propos dun domestique rapportés par unvoyageur, na pas paru avoir ses papiers assez en règle pour êtreadmise dans lhistoire. Elle nen continuera pas moins sans doute defaire son chemin, comme tant dautres vagabonds vainement pour-chassés par les gendarmes de lérudition. Encore moins digne de créance, — mais encore plus séduisanteaussi pour limagination populaire ! — est la légende daprès laquellele duc Antoine Ulrich, de passage à Venise, aurait tout


. Gazette des beaux-arts . urprit (1689) et le ducrégnant en profita pour les acheter à sa succession. Cette tradition,qui ne repose que sur les propos dun domestique rapportés par unvoyageur, na pas paru avoir ses papiers assez en règle pour êtreadmise dans lhistoire. Elle nen continuera pas moins sans doute defaire son chemin, comme tant dautres vagabonds vainement pour-chassés par les gendarmes de lérudition. Encore moins digne de créance, — mais encore plus séduisanteaussi pour limagination populaire ! — est la légende daprès laquellele duc Antoine Ulrich, de passage à Venise, aurait tout simplementgagné ces trésors au jeu de cartes à quelque prince italien. On nesaurait rien conclure de ces traditions plus ou moins fantaisistes,sinon que les duc-; de Brunswick entrèrent vraisemblablement enpossession de ces majoliques dans la seconde moitié du xvu° siècle,sous le régné dAntoine Ulrich ou de son prédécesseur RodolpheAuguste; et comme dans lignorance où nous sommes, le champ peste. LE FAUCONNIER, PAU FRANS FLORIS. (Musdj dû Brunswick.) 270 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. ouvert aux hypothèses, il est permis de faire plutôt honneur de cetteacquisition au duc Rodolphe, esprit cultivé, appliqué et sérieux,attentif aux choses de la science et de lart, fort loué par les éruditsde son temps et dont Pierre Bajde raconte, dans les Nouvelles de la Répu-blique des lettres., quil avait eu la rare patience décrire de sa maintous les différents catalogues quil avait ingénieusement imaginéspour limmense bibliothèque de Wolfenbtittel. « Il ajoute quil avaitde grands talents et composa ses livres de son propre fonds. » Quoi quil en soit de ces vaines conjectures, en 1694 on constatela présence dans le château de Salzdahlum de ces précieuses majo-liques; on les trouve encore en 1760; cest peu de temps après cetteépoque quelles entrèrent dans le « Kunst und Naturalien-Kabinet »de Brunswick. La collection compte plus de mille pièces qui,


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