. Histoire de la littérature française. Illustrée d'après les manuscrits et les estampes conservés à la Bibliotheque nationale. fortentêté dastrologie, et lisait toutes choses dans les eut une grande réputation de théologien, de savant etde penseur. On voit que la a décadence de la scolastique » a étéencore une période brillante de lhistoire de lesprithumain. Cest une parole vaine que de dire que ces philo-sophes de la fin du moyen âge se trompaient tous. II nefaut pas demander aux hommes de trouver la vérité, maisde la chercher. La philosophie est un effort téméraire, etqui se sait


. Histoire de la littérature française. Illustrée d'après les manuscrits et les estampes conservés à la Bibliotheque nationale. fortentêté dastrologie, et lisait toutes choses dans les eut une grande réputation de théologien, de savant etde penseur. On voit que la a décadence de la scolastique » a étéencore une période brillante de lhistoire de lesprithumain. Cest une parole vaine que de dire que ces philo-sophes de la fin du moyen âge se trompaient tous. II nefaut pas demander aux hommes de trouver la vérité, maisde la chercher. La philosophie est un effort téméraire, etqui se sait téméraire, pour découvrir le secret des réussisse en son objet dernier, cest ce qui nar-rive jamais; mais elle réussit, chemin faisant vers linfini,à donner à lesprit humain la force, la souplesse, la fécon-dité, lélévation aussi, qui lui sont utiles et nécessaires etsans lesquelles il tombe dans la plus basse et la plus pué-rile frivolité; et cest là le vrai profit des études philoso-phiques, et il est si grand que la plus mauvaise philosophienest pas encore chose mé QUATORZIÈME SIÈCLE 159 A la vérité ces éternelles disputes nétaient pas sansdanger. Lautorité ecclésiastique ne sy trompait pas ; ellecomprenait bien que cette théologie mêlée dAristotecétait, comme au troisième et quatrième siècle, « la reli-gion démontrée comme une philosophie, » pour me servirde la formule excellente de V. Leclerc dans son étudesur le XiV siècle; et cest à quoi elle ne consentait qua-vec terreur et répugnance. Elle voyait avec effroi lesbeaux esprits quelle avait voulu nourrir du lait substan-tiel de la tradition, senfoncer et ségarer dans la forêtdAristote. Elle voyait toutes les sectes philosophiquesde lantiquité, et non pas seulement Aristote et Platon,renaître sous de nouveaux noms. On cessait dêtre péri-patéticien pour glisser vers lépicurisme, le naturalisme,le scepticisme, le nihilisme. Un théolo


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