
La Lecture . ment. L-^ ferrocirril de Bolivia —chemin de fer de BoHvie, ce surnom des kamas — porte en ville etvient à domicile. Cent ou deux cents lamas, porteurs de fardeauxtraversant ainsi un carrefour fréquenté de Paris. Sujot à recom-mander à desartistes en quêtedune toile exo-tique pour leSalon. Et, pourcompléter le ta-bleau, beaucoupdindiens sur unfond de maisonsà leuropéenne. Ce nest pastout ce quonvoit à La qui y avécu huit joursdoit penser :voilà un peuplesessentiellementmilitaire. Pen-sez donc ! Les([uinze centshouuues, dontsix cents nuisi-ciens, auxquelsla garde de la pa-
La Lecture . ment. L-^ ferrocirril de Bolivia —chemin de fer de BoHvie, ce surnom des kamas — porte en ville etvient à domicile. Cent ou deux cents lamas, porteurs de fardeauxtraversant ainsi un carrefour fréquenté de Paris. Sujot à recom-mander à desartistes en quêtedune toile exo-tique pour leSalon. Et, pourcompléter le ta-bleau, beaucoupdindiens sur unfond de maisonsà leuropéenne. Ce nest pastout ce quonvoit à La qui y avécu huit joursdoit penser :voilà un peuplesessentiellementmilitaire. Pen-sez donc ! Les([uinze centshouuues, dontsix cents nuisi-ciens, auxquelsla garde de la pa-trie bolivienniîest confiée, setrouvent ù peude chose j)iès casernes à La Paz. Aussi ce quon joue de musi pie miUtaire àLa Paz, ce que lon y passe do revues, cest inimaj;iiial)U. ! Le matin vers sept lieun;s, vous êtes eu plein pays dos rêves, quand un zim, zini, hnimi, lioinn formidable vou^ réveille en sursaut. Tudieii, (pielle ciiix reri(; ! (jue siirnilie? L. I. — lI IV. — 1!). I ri [instillnll f{\u[i 290 LA LECTURE ILLUSTREE Cest lune des nombreuses musiques boliviennes en garnisonà La Paz. Elle déambule dans les rues, en jouant ce quelles ap-pellent un réveil en musique. Chaque jour cest la même on a usé tant de cuivre quen ce pays producteur dar-gent, pour obtenir ce quon ne saurait mieux dénommer que dumusicate de cuivre. Vers une heure, autre zim, zim, boum, boum ! Quest-ce encore ? Cest la grande revue du mardi. Bien différente de celle dulundi, de celle du mercredi et de celle des jours qui suivront. Cest sur la Grandplace, devant la bâtisse déserte du Corpslégislatif, quont toujours lieu ces revues. On y jouit dun bario-lage duniformes des plus pittoresques. Mais on y entend deschoses plus drôles encore, comme ceci, par exemple : Le colonel, à un lieutenant qui a mis un pantalon hleu. —Dites-moi, lieutenant, pourquoi portez-vous un pantalon savez bien que lordonnance est noir. Le lieutenant, souriant
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