. La comédie humaine . amen, il emmenaCamusot le long du quai, sans que Camusot put croire àautre chose quà un hasard. — Vous allez interroger ce matin monsieur de Ru-bempré, dit le Procureur-général. Pauvre jeune homme,je — II y a bien des charges contre lui, dit Camusot. — Oui, jai vu les notes de la Police; mais elles sontdues, en partie, à un agent qui ne dépend pas de la Pré-fecture, au fameux Corentin, un homme qui a fait couperle cou à plus dinnocents que vous nenverrez de cou-pables à léchafaud, Mais ce drôle est hors de notreportée. Sans vouloir influencer la conscien


. La comédie humaine . amen, il emmenaCamusot le long du quai, sans que Camusot put croire àautre chose quà un hasard. — Vous allez interroger ce matin monsieur de Ru-bempré, dit le Procureur-général. Pauvre jeune homme,je — II y a bien des charges contre lui, dit Camusot. — Oui, jai vu les notes de la Police; mais elles sontdues, en partie, à un agent qui ne dépend pas de la Pré-fecture, au fameux Corentin, un homme qui a fait couperle cou à plus dinnocents que vous nenverrez de cou-pables à léchafaud, Mais ce drôle est hors de notreportée. Sans vouloir influencer la conscience dun magis-trat tel que vous, je ne peux pas mempêcher de vous faireobserver que, si vous pouviez acquérir la conviction delignorance de Lucien relativement au testament de cettefille, il en résulterait quil navait aucun intérêt à sa mort,car elle lui donnait prodigieusement dargent!... — Nous avons la certitude de son absence pendantlempoisonnement de cette Esther, dit Camusot. Il guettait. 44 SCÈNES DE LA VIE PARISIENNE. à Fontainebleau le passage de mademoiselle de Grandiieuet de la duchesse de Lenoncourt. — Oh! reprit le Procureur-général, il conservait, surson mariage avec mademoiselle de Grandiieu, de tellesespérances (je le tiens de la duchesse de Grandheu elle-même) quil nest pas possible de supposer un garçon sispirituel compromettant tout par un crime inutde. — Oui, dit Camusot, surtout si cette Esther lui don-nait tout ce quelle — Derville et Nucingen disent quelle est morte igno-rant la succession qui lui était depuis long-temps échue,ajouta le Procureur-général. — Mais, à quoi crojez-vous donc alors? demandaCamusot, car il J a quelque chose. — A un crime commis par les domestiques, dit le Pro-cureur-général. — Malheureusement, fit observer Camusot, il est biendans les mœurs de Jacques Colhn, car le prêtre espagnolest bien certainement ce forçat évadé, de prendre les septcent cinquante mille fra


Size: 1363px × 1834px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookauthorbalzacho, bookcentury1900, bookdecade1910, bookyear1912