Histoire des philosophes modernes . es com-me nous, qui différent peut-être entre euxcomme ceux de l-i Terre ; car, des hom-mes de notre a:lnbe, on pourroit en four-nir à toutes les Planètes. Il y a des efprits HUGHENS. 21S froids qui fe irc uveroient bien dans Sa-turne, qui eft la Planète la plus éloignéedu Soleil , & daurres dailez bouilianspour vivre dans Vénus. Pour des fots,ceux de laJTerre valent bien les fots detoute autre Planète. A légard des liom-mes defnrit, ceft encore un problèmede favoir fi les nôtres font meilleurs queceux des autres globes. Cet Ouvrage de HuGHENS fur la plu-ral


Histoire des philosophes modernes . es com-me nous, qui différent peut-être entre euxcomme ceux de l-i Terre ; car, des hom-mes de notre a:lnbe, on pourroit en four-nir à toutes les Planètes. Il y a des efprits HUGHENS. 21S froids qui fe irc uveroient bien dans Sa-turne, qui eft la Planète la plus éloignéedu Soleil , & daurres dailez bouilianspour vivre dans Vénus. Pour des fots,ceux de laJTerre valent bien les fots detoute autre Planète. A légard des liom-mes defnrit, ceft encore un problèmede favoir fi les nôtres font meilleurs queceux des autres globes. Cet Ouvrage de HuGHENS fur la plu-ralité des mondes, a été traduit en Fran-çois en 1702 , fous le titre de La Plura-lité des Mondesi ôc en quelque forte com-menté &. refondu par M. de Foraenelhdans fes Dialogues fur la Pluralité desMondts. Les Ouvrages de notre Philofcphefont en quatre Volumes in 4°, dont deuxont pour titre, Chrijîiani Plugcnii Optravaria, &. les deux autres font intitulés,Chrijhani Hugenii Opéra pofiliuma.^ .«ssm: .«^ •u.«^s reeni6¥o inorttn illy 2l7 • L A H I R E. ^ CEux qui ne voient les Mathé-matiques que de loin , dit un desplus beaux efprits de ce iiècle ( « ) , ceft-à-dire qui nen ont pas de connoifTance,peuvent simaginer quun Géomètre, unMéchanicien , un Agronome ne fontque le même Mathématicien : ceft ainiîà peu près quun Italien . un François &un Allemand palTeroientà la Chine pourCompatriotes. Mais quand on eft plusiriflruit & quon y regarde de plus près ,on fait quil taut ordinairement un hommeentier pour une feule partie desMathématiques dans toute fon étendue,& quil ny a que des hommes rares &dune extrême vigueur de génie qui puif-?fent les embrader toutes à un certainpoint. Le génie même , quel quil fut, nyfuffiroit pas fans un travail alTidu &: opi-niâtre. On doit ju2:er par là combiengrande fat la perte dHu^hens, qui avoiteutivé avec un égal ftccès toutes les par-ties des Mathématiques. Les Savans vér


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