. Le Gage touché : histoires galanges. mes amours ;Et du moment que faimeCeft pour aimer toujours. Jamais un cœur volageNe trouve un heureux fort 5// na pas lavantageDeflre long-temps au portIl craint encore lorageAu moment quil en fort» Depuis ils furent affez bien en-femble pendant le temps quil futdans le Convent. Mais Linàor vo-yant que nôtre Abbeflfe ne feroitrien pour lui tant qu elle en au-roitaffaire, & fâché de perdre ainfifa jeunefle, pratiqua plus fouventune tante quil avoit à Paris : el-le lui propofa de fe marier avecla fille dun Chirurgien du Corpsdu Roi, dont elle avoit épouféle
. Le Gage touché : histoires galanges. mes amours ;Et du moment que faimeCeft pour aimer toujours. Jamais un cœur volageNe trouve un heureux fort 5// na pas lavantageDeflre long-temps au portIl craint encore lorageAu moment quil en fort» Depuis ils furent affez bien en-femble pendant le temps quil futdans le Convent. Mais Linàor vo-yant que nôtre Abbeflfe ne feroitrien pour lui tant qu elle en au-roitaffaire, & fâché de perdre ainfifa jeunefle, pratiqua plus fouventune tante quil avoit à Paris : el-le lui propofa de fe marier avecla fille dun Chirurgien du Corpsdu Roi, dont elle avoit épouféle frère ; ce mariage fut conclupeu de temps après au grand regret HiftoWes Galantes. 33 regret de la Mère Angélique, quidepuis a fait pénitence de fon at-tachement» &vêcu en bonne Re-ligieufe. Voilà une Montre ; à qui eft-elle? demanda la depofîtaire. El-le mappartient, répondit une De-moifelle déjà un peu âgée ; don-nez-la moi, sil vous plaît , Ma-dame , & je vais fatisfaire auxordonnances du B 5 HIS- 34 Le Gage touché, IcHX^ÎSlx^o;! HISTOIRE DU DONNEUR DEAU BENITE. LE grand nombre denfansnaccommode pas une famil-le. Nous étions kuit chez monpère, fçavoir cinq garçons &trois filles : il y eut deux de mesfceurs qui fe firent Religieufes,un de mes frères, qui étoit laî-né , prit les Ordres & fe fit Prê-tre , un autre prit le parti desarmes . un autre fut Médecin ,le quatrième fut Jefuite , & lecinquième étudia en Droit & fefît Avocat : ceft de ce dernierdont je vais conter lHifloire. Mon Hifloires Galantes. 3 5 Mon père fe voyant fur la finde fes jours , voulut avant quede mourir nous partager égale-ment ce qui lui reftoit de bienafin déviter toute forte de dif-fention entre nous : quand il futmort chacun prit un parti con-venable à fon moyen » & à ié-tat quil avoit embrafïé 5 nousreliâmes trois à la maifon , fça-voir le Prêtre , lAvocat , &moi. Nous vivions frugalement& fans ambition avec le peuque nôtre père nous a
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