. Pauvre Blaise . regardait en riant. HÉLÈNE, Tu nas donc plus peur de papa. Biaise? BLAISE. Peur? Vous voyez si jen ai peur. MademoiselleHélène. Peur? Peut-on avoir peur de ceux quonaime tant? — Je te remercie de ta prière, mon cher enfant,lui dit le comte en lui serrant les mains. — Vous mavez entendu! dit Biaise en rougis-sant. Jai donc parlé tout haut? PAUVRE BLAISE 245 LE COMTi:. Pas tout à fait haut, mais assez pour que noustayons entendu. BLAISE. Monsieur lecomte, je viens depromettre au bonDieu de ne rienfaire de ce quipourrait déplaire àMme la comtesse;non seulement jene chercherai pa
. Pauvre Blaise . regardait en riant. HÉLÈNE, Tu nas donc plus peur de papa. Biaise? BLAISE. Peur? Vous voyez si jen ai peur. MademoiselleHélène. Peur? Peut-on avoir peur de ceux quonaime tant? — Je te remercie de ta prière, mon cher enfant,lui dit le comte en lui serrant les mains. — Vous mavez entendu! dit Biaise en rougis-sant. Jai donc parlé tout haut? PAUVRE BLAISE 245 LE COMTi:. Pas tout à fait haut, mais assez pour que noustayons entendu. BLAISE. Monsieur lecomte, je viens depromettre au bonDieu de ne rienfaire de ce quipourrait déplaire àMme la comtesse;non seulement jene chercherai pasà voir souventM. Jules et Mlle Hé-lène, mais encoreje les éviterai, jeles fuirai, sil lefaut JULES. Nous fuir? Ah!Biaise, tu ne mai-mes donc pas? BLAISE. Si vous saviez cequil men coûte,cher monsieur Ju-les! De grâce, je vous le demande avec instance,nébranlez pas ma résolution; aidez-moi, au con-traire, à la tenir. Mais voici la pensée que masuggérée le bon Dieu, ou tout au moins mon bon. Us aperçurent Biaise à genoux. 246 PAUVRE BLAISE ange. Monsieur le comte nest pas ol^Iigè dobéir àMme la comtesse, lui qui commande, qui est lemaître. Alors, Monsieur le comte, vous viendrezme voir, et vous amènerez quelquefois M. Juleset Mlle Hélène, nest-ce pas? Pardonnez-moi si jendemande trop; cest que je ne vous cache pas mespensées, et il me semble que celle-ci nest pascoupable ni pour moi, ni pour M. Jules, ni pourMlle Hélène. — Ni pour moi, dit le comte en riant. Oui, monami, ta pensée est bonne, et je la mettrai à exécu-tion; je viendrai te voir souvent, très souvent, etjamènerai parfois mes prisonniers, à moins quilsne méchappent en route. JULES Oh! moi, je méchapperai bien sûr, mais ce serapour courir au-devant de Biaise. LE COMTE. Quand nous viendrons te voir, ce sera toujoursde midi à deux ou trois heures. BLAISE. Cest au mieux, tous les jours je vous attendrai;quand je ne vous aurai pas vus, je vous espéreraipour le lendemaiuo L
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