. Picpus pendant la Commune . e dos, dit aucommandant : Conduisez-moi ça aux fortifications et fusillez. Alors une cantinière, un revolver à la main, prit la tète dudéfilé; une musique militaire vint le rendre plus solennel; au sondes tambours et des clairons, on conduisait comme à une fête lesvictimes à la boucherie; celles-ci marchaient deux à deux, lesgendarmes les premiers, entre une double haie de gardes natio-naux, la baïonnette au bout du fusil. De toutes parts sélevaient des cris féroces : A la cour martiale ;mort aux curés, mort aux gendarmes! Les femmes, vraies furies,ivres de luxure


. Picpus pendant la Commune . e dos, dit aucommandant : Conduisez-moi ça aux fortifications et fusillez. Alors une cantinière, un revolver à la main, prit la tète dudéfilé; une musique militaire vint le rendre plus solennel; au sondes tambours et des clairons, on conduisait comme à une fête lesvictimes à la boucherie; celles-ci marchaient deux à deux, lesgendarmes les premiers, entre une double haie de gardes natio-naux, la baïonnette au bout du fusil. De toutes parts sélevaient des cris féroces : A la cour martiale ;mort aux curés, mort aux gendarmes! Les femmes, vraies furies,ivres de luxure et altérées de sang, étaient les plus exaltées. On envit choisir leur victime, et traversant les rangs aller leur mettre lepistolet sur la gorge et leur dire : Cest avec ça que je vais te des-cendre tout à lheure. Cependant la colère montait à la tête des otages. A la hauteurde la rue Levert, la figure des soldats, sombre et énergique, fitcraindre au capitaine garibaldien une révolte des la;VOIE MARTYRS. La direction des flèclies marque litinéraire suivi) — 121 — Pour la prévenir : Mes amis, leur dit-il, je nécouterai pas lesordres de Rouvier : vous devez passer en jugement, je vous con-duirai au secteur. Là, ceux qui nont rien fait contre la Communeseront mis en liberté, Quelques-uns crurent à ces assurances, les autres, pour ne pascompromettre les prêtres, qui eussent été aussitôt massacrés,nosèrent pas se révolter. « Ils eurent lort, dit M. Crépin, car si à ce moment, se jetant surleurs gardes, ils eussent désarmé les soldats ivres qui les condui-saient, la population honnête du quartier, frémissante dhorreur,leur eût ouvert ses portes, pour les soustraire aux fureurs de cesmisérables-. » Dautres, se fondant sur les attitudes de la popula-tion parisienne et des Bellevillois, contestent cette appréciation. Les vociférations redoublèrent quand on passa devant les numé-ros, 169, 171, 173, tr


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