. Petites tailles et grands coeurs, 1914! . bété quil fallait décidément être bien fousoi-même pour vouloir en faire un espion ! En questionnant les gens, maman a compris cequi était arrivé : le pauvre bonhomme avait déjàpassé dans quelques maisons. Avec sa manière sin-gulière dentrer et de parler, il avait attiré latten-tion. Quelquun a dit : « Est-on sûr que ce ne nestpas un espion ? » Un autre a répété : « On croit quecest un espion. » Un troisième a certifié que cenétait un, et voilà comment lhistoire sest faite. On a fini par en rire, tellement cétait ridicule. Quant au malheureux, il a d


. Petites tailles et grands coeurs, 1914! . bété quil fallait décidément être bien fousoi-même pour vouloir en faire un espion ! En questionnant les gens, maman a compris cequi était arrivé : le pauvre bonhomme avait déjàpassé dans quelques maisons. Avec sa manière sin-gulière dentrer et de parler, il avait attiré latten-tion. Quelquun a dit : « Est-on sûr que ce ne nestpas un espion ? » Un autre a répété : « On croit quecest un espion. » Un troisième a certifié que cenétait un, et voilà comment lhistoire sest faite. On a fini par en rire, tellement cétait ridicule. Quant au malheureux, il a demandé sil y avaitbeaucoup de fermes comme la nôtre, tout simple-ment parce quil a été reçu avec bonté et quil y abien mangé ! Les vrais espions sont certainement plus malinsque lui! Quand mon cher papa lira cette aventure, auretour de la guerre, il rira bien de voir commenton sest troublé pour si peu de chose ! Il verra aussi une fois de plus que maman nemanque jamais de f^ire h charité quan4 lQCcasioi). Maman sest mise devant lui. LE JOURNAL DHUBERT. g? se présente, et aussi quelle ne pem pas la têtecomme la mère Bertrand et les autres. Elle na pas osé revenir, dans la Journée, causeravec nous de cette airaire. Je crois quelle a hontedavoir cru une telle bêtise! 26 août 1915. Je me suis bêtement blessé à la main droite et jenai pu écrire mon cher journal depuis le 17! Jenétais bien fâché. Depuis hier, nous sommes plustranquilles, mais ces jours-ci tout le monde étaitassez effrayé. On disait que les Allemands avan-çaient très vite de notre côté, et que des quantitésde personnes arrivaient de la frontière, forcées dese sauver. Heureusement quhier, à Rethel et dansles villages des environs, on a réuni les habitantsau son du tambour, et on a dit quil ny avait aucundanger pour nous. Du reste, voilà que les Anglais,les Français et les Belges sont en train de livrerune grande bataille aux Allemands, sur la frontièrede B


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