Nouveau Larousse illustré : dictionnaire universel encyclopédique . e lapoésie, éveillé en lui, paraît-il, à la lecture dune ode deMalherbe, lavait déjà pique Durant cette première partie de sa carrière littéraire,La Fontaine se mêle aux so-ciétés du temps, et se confond avec les poètes précieux etles poètes libertins alors en vogue. Il adore Voiture etBenserade, mais il raflole surtout de Rabelais, de Marot,de Boccace; dailleurs, il en lit qui sont du Nord et quisont du Midi: il aime tout ot tous, il est Polyphile. LaFontaine, alors, est un bel esprit, mais un bel esprit gau-lois. Il traduit


Nouveau Larousse illustré : dictionnaire universel encyclopédique . e lapoésie, éveillé en lui, paraît-il, à la lecture dune ode deMalherbe, lavait déjà pique Durant cette première partie de sa carrière littéraire,La Fontaine se mêle aux so-ciétés du temps, et se confond avec les poètes précieux etles poètes libertins alors en vogue. Il adore Voiture etBenserade, mais il raflole surtout de Rabelais, de Marot,de Boccace; dailleurs, il en lit qui sont du Nord et quisont du Midi: il aime tout ot tous, il est Polyphile. LaFontaine, alors, est un bel esprit, mais un bel esprit gau-lois. Il traduit lEunuque de Térence (1654), écrit uno co-médie, Clymène (vers 1659), un petit poème. Adonis, faitdes petits vers, des épitres, des ballades, des relations,des épigrammes, et déjà rêve à ses contes. Il est le pro-tégé du surintendant Foucquet, quil célèbre au temps desa faveur {le Songe de Vaux), et quil défend noblementdans sa chute {Elégie au^ Nymphes de Vav^, 1661 : Ode auroi, 1603). II fréquente chez la duchesse de Bouillon et. Jean de La Fontaine LAFFREY — LAFONTAIKE chez la duchesse douairière dOrléans. Mais, déjà, lo goûtpublic sest affiné : Molière et Boileau sont venus. La Fon-taine so lie avec ces grands esprits, avec Racine encoreà ses débuts. Cest lépoque où les quatre amis se réu-nissent dans lo logis de la rue du Vieux-Colombier ou dansquelque cabaret à la mode. Do cette féconde intimité sor-tira, on 1669, lo joli roman (en prose entrecoupé de vers)les Amours de Psyché et de Cupidon. Cest après cette longue jeunesse (La Fontaine a qua-rante-trois ans) passée « chez les autres », notammentchez M do La Sablière, chez Hervart, « à ne rien faire «,que La Fontaine trouve enfin sa voie, qui nétait pointcelle du poème, ni du théâtre, mais plutôt colle du conto. Par bonheur, il fit doux parts de son génio. Ce quily avait do moins bon en lui, il le mit dans les contes, imitéspour la plupart de Boccace. et


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