. Mémoires sur le siècle de Louis XIV et la régence; . u matinredemander les sceaux au chancelier et lui dire de la part durégent de sen aller jusquà nouvel ordre en sa maison de Fresnes,sur le chemin de Paris à Meaux. Le chancelier lui dit quilportait un nom bien fatal aux chanceliers. Il lui demanda avecfermeté et modestie sil ne pouvait pas voir le régent, et, sur lerefus, de lui écrire ; La Vrillière lui dit quil se chargerait de lalettre. Le chancelier lécrivit, la lut à La Vrillière, la fermadevant lui et la lui donna. De là il écrivit un billet davis au ducde Noailles et alla apprendre


. Mémoires sur le siècle de Louis XIV et la régence; . u matinredemander les sceaux au chancelier et lui dire de la part durégent de sen aller jusquà nouvel ordre en sa maison de Fresnes,sur le chemin de Paris à Meaux. Le chancelier lui dit quilportait un nom bien fatal aux chanceliers. Il lui demanda avecfermeté et modestie sil ne pouvait pas voir le régent, et, sur lerefus, de lui écrire ; La Vrillière lui dit quil se chargerait de lalettre. Le chancelier lécrivit, la lut à La Vrillière, la fermadevant lui et la lui donna. De là il écrivit un billet davis au ducde Noailles et alla apprendre sa disgrâce à sa femme qui était encouche. Il sen alla le lendemain à Fresnes, nayant laissé saporte ouverte, à Paris, quà sa plus étroite famille ou amisplus intimes, et sa femme le fut trouver quand sa santé le luipermit. Noailles, averti de la bombe par le billet du chancelier, nedouta plus de ce qui allait arriver sur les finances. Il résolutde prévenir le régent et de se mettre en situation den tirer bon I. Vaile : PHILIPPE, DUC DORLÉANS, RÉGENT DU ROYAUME Musée de Veisaillcs. PAR HYACINTHE R1G A U D. SAINT-SIMON — TOME IV. 23 LES MALICES ET LA CONDUITE DU REGENT parti. Il lalla trouver sur-le-champ et eut la fausseté de luidemander ce que signifiaient les sceaux quil voyait sur la régent eut la bonté de lui dire quil les avait envoyé rede-mander au chancelier. Noailles, dun air le plus dégagé quilput. lui demanda à qui il les donnait, et le régent eut la com-plaisance de le lui dire. Alors Noailles répliqua quil voyait quela cabale lemportait et quil ne pouvait mieux faire que decéder et de rendre sa commission des finances. Tout de suitele régent lui dit : « Ne demandez-vous rien ? ?— Rien du tout,répondit Noailles. — Je vous destine, ajouta le régent, uneplace dans le conseil de régence. — Jen ferai peu dusage, »répondit-il arrogamment, profitant de la faiblesse du prince ;et mentit bien puamment, c


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