. Le petit chaperon vert : suivi d'autres contes . borgnes et bancroches quils trouvèrent, bienentendu, mieux faits et plus jolis les uns queles autres. Lhomme est ainsi bâti quau débutde sa carrière, il aspire à toutes lesjoies et à toutes les beautés. Dans lafolie de ses exigences, il nest trésors, ni félicités quifussent capables de le contenter. Heureusement, la Naturea pour lassagir des réserves infinies de bêtise, de laideuret de souffrance. Elle len mate, comme fait de la cra-vache et du caveçon le dompteur dun cheval rétif. Tantet si bien quil finit par croupir de bonne grâce et enbéni


. Le petit chaperon vert : suivi d'autres contes . borgnes et bancroches quils trouvèrent, bienentendu, mieux faits et plus jolis les uns queles autres. Lhomme est ainsi bâti quau débutde sa carrière, il aspire à toutes lesjoies et à toutes les beautés. Dans lafolie de ses exigences, il nest trésors, ni félicités quifussent capables de le contenter. Heureusement, la Naturea pour lassagir des réserves infinies de bêtise, de laideuret de souffrance. Elle len mate, comme fait de la cra-vache et du caveçon le dompteur dun cheval rétif. Tantet si bien quil finit par croupir de bonne grâce et enbénissant sa clémence dans létat dabrutissement et demédiocrité qui est proprement le terroir délection delhumanité. A telle enseigne que, dès quelle en sort, elle ne faitque des sottises. Tel fut y par exemple ^ poursuivis-je avec a7timationy— aya?îtyje le confesse^ à peu près totalement oublié mona7ni Jacques y — le cas de ce pauvre Monsieur PeaudAne père. 57. |C>T0IRE DU Roi PEAUDE BALLE Veuf, père dune jolie fille et possesseur dun âne quilui donnait de For sans quil eût besoin décraser sonpeuple dimpôts, ce monarque avait tout ce quil faut pourêtre heureux. Mais dès que le Destin le laisse tranquille, lhommese dépêche de chercher midi à quatorze heures. Voila donc que ce souverain ne trouva rien de mieuxque de devenir amoureux de sa fille et de prétendrelépouser, cest-à-dire devenir son propre gendre. Il se futtrouvé, si la Providence eût béni cette union monstrueuse. 59 à la fois le père et le grand-père de ses enfants, lesquelsentre eux eussent été tout ensemble non - seulementfrères et sœurs, mais oncles et tantes, en même tempsque nièces et neveux. A défaut dautres raisons, ces ef-froyables complications auraient dû, nest-il pas vrai,dissuader ce lunatique de son penchant inavouable. Il nen fut malheureusement rien. Irritée dune telle folie, la fée des Lilas résolut de châtierlinsensé dune belle man


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