Oeuvres de . tement où la rédui-fent le remords & la honte ! Que (onluftre eft terni ! que fes grâces font lan-guiftantes ! que tous fes fentimens 11 char-mans & fi doux fe fondent triftementdans le feui qui les abforbe ! Lamitiémême en eft attiédie j à peine partage-t-elle encore le plaifir que je goûte à lavoir, ôc fon cœur malade ne fait plusrien fentir que lamour ôc la élas ! queft devenu ce caractère aimantÔc fenfible , ce goût fi pur des chofeshonnêtes, cet intérêt fi tendre aux peinesôc aux plaiiirs dautrui ? Elle eft encore,je lavoue, douce, généreufe, compauf- 3oi
Oeuvres de . tement où la rédui-fent le remords & la honte ! Que (onluftre eft terni ! que fes grâces font lan-guiftantes ! que tous fes fentimens 11 char-mans & fi doux fe fondent triftementdans le feui qui les abforbe ! Lamitiémême en eft attiédie j à peine partage-t-elle encore le plaifir que je goûte à lavoir, ôc fon cœur malade ne fait plusrien fentir que lamour ôc la élas ! queft devenu ce caractère aimantÔc fenfible , ce goût fi pur des chofeshonnêtes, cet intérêt fi tendre aux peinesôc aux plaiiirs dautrui ? Elle eft encore,je lavoue, douce, généreufe, compauf- 3oi La No u v e lle fante ; laimable habicude de bien fairene fauroit se6Facer en elle; mais ce neftplus quune habitude aveugle, un goûtfans réflexion. Elle fait toutes les mêmeschofes, mais elle ne les fait plus avec lemême zèle ; ces fentimens fublimes fefont arToiblis, cette flamme divine seftamortie, cet ange neft plus quune femmeordinaire. Ah ! quelle ame vous avez ôtéeà la vertu !. H É l O ï S E. 3°f LETTRE XXX. de lAmant de Juliea Madame dEtange. Jl en et ré dune douleur qui doit durerautant que moi, je me jette à vos pieds,Madame , non pour vous marquer unrepentir qui ne dépend pas de mon cœur,mais pour expier un crime involontaire,en renonçant a tout ce qui pouvoit fairela douceur de ma vie. Comme jamaisfentimens humains napprochèrent de ceuxque minfpira votre adorable fille, il nyeut jamais de facrifice égal à celui queje viens faire à la plus desmères j mais Julie ma trop appriscommencil fïut immoler le bonheur au devoir;elle men a trop courageufement donnélexemple, pour quau moins une fois jene fâche pas limiter. Si mon fang fufïifoicpour guérir vos peines, je le verferois enfdence & me plaindrois de ne vous donner $04 La N o u ri. l le quune foible preuve de mon zèle : maisbrifer le plus doux, le plus pur, le plusfacré lien qui jamais ait uni deux cœurs ;ah î ceft un effort que lunivers entier nemeût pa
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