. Description de l'univers. me, elles nont que deux étages, & font couvertes de paille ou debranchages ; le toit eft élevé en manière de pavillon , elles font dis-posées & ouvertes de telle forte quelles peuvent eftre rafraîchies parles vents qui régnent félon la diverfité des faifons, toutes leurs faça-des fe refîèmblçnt, & font peintes de diverfes couleurs & embellies deplufieurs figures. Ils méfient de certaines gommes avec ces couleursqui leur donnent lieu de refifter aux injures du temps. Le vieux Chafteau où les Empereurs faifoient leur fejour efl IlOrient de la Ville , fortifié de Murai


. Description de l'univers. me, elles nont que deux étages, & font couvertes de paille ou debranchages ; le toit eft élevé en manière de pavillon , elles font dis-posées & ouvertes de telle forte quelles peuvent eftre rafraîchies parles vents qui régnent félon la diverfité des faifons, toutes leurs faça-des fe refîèmblçnt, & font peintes de diverfes couleurs & embellies deplufieurs figures. Ils méfient de certaines gommes avec ces couleursqui leur donnent lieu de refifter aux injures du temps. Le vieux Chafteau où les Empereurs faifoient leur fejour efl IlOrient de la Ville , fortifié de Murailles, & flanqué par de groflesTours, maiseftant tombées en ruine, on en a bafti un autre du coftédu Midy, dont la fimetrie eft très-belle & la ftru&ure magnifique ,les poutres & le lambris font dune /culpture bien travaillée & en-richie dor, & les appartenons font remplis de meubles tres-fuperbes>apportés de Perfe 3$ de la Chine, DE X C /*. *Ji. z$l DE LAFRIQUE. Des Montagnes de Beth y ou de la Lune > & des Animaux quon y rencontre. CE s Montagnes ponfïcnt de longues branches dans la partie Sep-tentrionale du Monomotapa, leurs pointes qui font prcfquetoû L. jours chargée de neges sélevent extrêmement haut. Quelques-unsï. ck*f. 2 3. ont crû que les fources du Nil eftoient au pied de ces Montagnes, maisP 6x* ces Monts ne nous font pas encore bien connus à caufe des animaux dan- gereux qui sy trouvent, & particulièrement les Dragons & les Afriquains nous ont voulu faire croire que le Dragon eft en-gendré de laccouplement dun Aigle & dune Louve , & que le ven-* tre de la Louve luy groffit avec tant dexcez que pour fe délivrerde ce monftre il faut quelle crevé. Les pieds du Dragon tiennent deîefpece de la mère & reffemblentà ceux dun Loup , il a la tefte dunoifêau,& les ailes aufli:1e ventre eft fort gros, la queue tient du ferpent& la peau eft tachée de div


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