. Histoire de l'Amerique Septentrionale : divisée en quatre tomes ... . et , une corne hpoudre far la tete , 8c des balles, je lelui renvoyai ? pendant quil faifoic fairedes Rats d*ea$fi&c des Cayeux pour fauverles malades. Martigni arriva auffi avec unefquif. Nous nous tirames le mieux quenous pumes de ieau qui etoit extreme-snent froide. Quelque vigueur & quelque prefencecTefprit que jJeuflb5la nature patiffoitea*moidune maniere fenfible : & comme jejnetrouvai extremement accable5 je fou-fcaitai txoaver un endroit pour me repofer*.II me prit une faim cruelle5 avec un defef-poir qui mobligea


. Histoire de l'Amerique Septentrionale : divisée en quatre tomes ... . et , une corne hpoudre far la tete , 8c des balles, je lelui renvoyai ? pendant quil faifoic fairedes Rats d*ea$fi&c des Cayeux pour fauverles malades. Martigni arriva auffi avec unefquif. Nous nous tirames le mieux quenous pumes de ieau qui etoit extreme-snent froide. Quelque vigueur & quelque prefencecTefprit que jJeuflb5la nature patiffoitea*moidune maniere fenfible : & comme jejnetrouvai extremement accable5 je fou-fcaitai txoaver un endroit pour me repofer*.II me prit une faim cruelle5 avec un defef-poir qui mobligea de manger de lherbequi flottoit fur la mer. Je fouKaitai, Mon-fieur , plus d une fois ce repos dont parle*le meme Poete ^ que fouhaicent ceux qsfefont furpris dune affreufe divos rogat in patenti*^Prenfus ^/Egto > finwl 4tra nnbU >%€ondidit lunam , neqm ccrta ftilgent*Sydera namis. Aprcs avoir traverfe lamer plus dunelieue , nous trouvames un Banc de ncgescpais de plus de deux pieds *fous lecjueb Zbm<- j. p<*& • 10 o ■. LzPeMearvperita-Q,. lieiuc* dc terre ,D- Cat/ettccjycrur .faztver let J7lalade*r, C-Jianc deTleyc ,!>■ Camp. d&j?race , m / VAmmqiit Septentriottale. idietoic de la vafe. Ce trajet fut bien rudequi couta la vie aditf-huit foldats qui mou-rurent de froid en fe lauvant:-9 & jauroisfuccombe fans le fecours de quelquesCa-nadiens qui me trouverent couche fur lanege. Mr, Ficlie-Maurice de Rieri y de kmaifon da Milord Kieri en trlande, qufetoit notre Aum6nier5fouIagea avec beau-coup de charit£ plufieurs de nos gens quinavoient pas la force de fe trainer. II netes abandonna pas quils ne fuilenc arri-vez dans tin bois. Nous avions lieu daprehender que IesAnglois tf%u(Tent fait des embufcades, carils virent notre Vaiffeau peri, & ils pou-voienrecre temoinsoculaires de notre de-cente fur leur terre , puifque nous deux lieues du Fort. Nous camp&me&dans un bois & fimesde grands feux,qui nous furent duri grandfecours 5 car no


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