Théophile Gautier . mac de soie Qui se ploieSous le corps prêt à pâmer;Jaurais la molle ottomane Dont émaneUn parfum qui fait LA VIE 129 Il faudrait risquer sa tête InquièteEt tout braver, pour me sabre nu de lheiduque, Et lennuqueAux dents blanches, au front noir! n Cette aimable fille nous semble aujourdhui la sœur àpeine déguiséede ces grisettesqui vont se ba-lancer, par lesbleus après-midides dimanchesde printemps,sur les escarpo-lettes, dans lesjardins des ca-barets de ban-lieue. Pour la géné-ral io;i de ,il importait dop-poser aux Ro-mains sans vi-gueur des der-nier


Théophile Gautier . mac de soie Qui se ploieSous le corps prêt à pâmer;Jaurais la molle ottomane Dont émaneUn parfum qui fait LA VIE 129 Il faudrait risquer sa tête InquièteEt tout braver, pour me sabre nu de lheiduque, Et lennuqueAux dents blanches, au front noir! n Cette aimable fille nous semble aujourdhui la sœur àpeine déguiséede ces grisettesqui vont se ba-lancer, par lesbleus après-midides dimanchesde printemps,sur les escarpo-lettes, dans lesjardins des ca-barets de ban-lieue. Pour la géné-ral io;i de ,il importait dop-poser aux Ro-mains sans vi-gueur des der-niers élèves de David, de Népomucène Lemercier et des néo-classiques,des images neuves et hardies. Les voiles antiques et délavés de Lucrèce pâlirent à côtédes damas et satins nuptiaux de dona Sol; on appela legrand soleil qui dore les toits des minarets et les lions, etles muses anémiques, brusquement transportées enOrient, tremblèrent de voir Etinceler dans lombreLe sabre des Théophile Gautier en Russie.(Cliclié de Je sais tout.) (l) V. Hugo, Les Orientales. 130 THÉOPHILE GAUTIER Mais detoutcela,il faudrait peut-être, pour être juste,neretenir quun procédé décole et une tactique de combat. Théophile Gautier, seul de tous les illustres rameurs dela galère capitane du romantisme, eut la nostalgie pro-fonde et le sens véritable de lOrient. Comme un Oriental, Gautier était frileux et le vit débarquer à Marseille, un jour de grand soleil,vêtu dune lourde pelisse qui ne lincommodait point. Il croyait à la fatalité, au sens occulte des songes, auxenvoûtements et à toutes les superstitions que les espritsforts appellent populaires : le cri de la chouette et lehurlement des chiens qui présagent la mort; le vendredi,maléfique; le nombre 13, fatal; les bêtes que lon ren-contre à sa gauche, etc. Il avait une peur mystérieusedu musicien Offenbach ; il ne permettait même pas à sesfamiliers de prononcer son nom


Size: 1612px × 1550px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., booka, bookcentury1900, bookdecade1900, bookidthophilegauti00larg