. Traité sur le bonheur public. tribution qui neporte que fur les étourdis & les ny avoit que ceux qui ont tropdargent, 6k qui peuvent, fans fegêner, en rifquer une partie, quimilTent à ces loteries, linvention enferoit plus fupportable ; mais ceux-qui y mettent font, pour la plusgrande partie, ceux qui ont plus be-loin de conferver le peu quils ont, &quils nont acquis quavec beaucoupde travail & de peine. Enfin , londevroit avoir lœil dans les foires &les marchés à certains jeux qui fe fontavec la main, & que la malice deshommes a inventés pour duper lespayfans groffiers, & tirer de


. Traité sur le bonheur public. tribution qui neporte que fur les étourdis & les ny avoit que ceux qui ont tropdargent, 6k qui peuvent, fans fegêner, en rifquer une partie, quimilTent à ces loteries, linvention enferoit plus fupportable ; mais ceux-qui y mettent font, pour la plusgrande partie, ceux qui ont plus be-loin de conferver le peu quils ont, &quils nont acquis quavec beaucoupde travail & de peine. Enfin , londevroit avoir lœil dans les foires &les marchés à certains jeux qui fe fontavec la main, & que la malice deshommes a inventés pour duper lespayfans groffiers, & tirer de leurbourfe , fans rien rifquer, largentquils ont recueilli de la vente de leurs fur le bonheur public 407denrées & de leurs beftiaux. Dans lesvilles bien policées, il y a des loix quidéfendent ces fortes de jeux ; mais lesJuges, qui trouvent du profit à don-ner des permiiîîons contraires, nesembarraffent pas de ces loix prohi-bitives , ni des plaintes que fait 1qpeuple qui y eft trompé.. 408 Traité CHAPITRE VINGT-TROISIEME. Des impôts excejjlfs & trop oné-reux , & comment on peut yremédier. DE beaucoup de maux qui peu-vent affliger un peuple , les unsfont courts, les autres de longue du-rée; il y en a même dont on ne voitjamais la fin. On ne peut jamais direquun pays eft heureux, lorfque Içsimpôts y font portés à lexcès, pourvuque cet excès foit bien entendu, &quon ne fe trompe pas dans lidéequon sen forme , & dans lapplica-tion quon en fait. Il y a des peuplesqui paient de très-fortes importionsen bien plus grand nombre, & beau-coup plus onéreufes que celles desautres pays, & qui ne laiiîent pas dêtre fur le bonheuf public. 409 dêtre heureux en comparaifon deceux qui payent moins, & qui, rela-tivement à eux, font vraiment mal-heureux:.ce qui en rend la chargeplus ou moins pefante, ceft le plusou le moins de commerce <Sc de circu-lation de largent ; par-tout où il y aun grand commerce, il y a beaucoupdor & dargent


Size: 1744px × 1432px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookautho, booksubjecteconomics, booksubjectutopias, bookyear1772