Les symboles de la croix . r, caf vos yeuxverront bientôt des merveilles. Un grain perdu enrendra vingt autres, larbre émondé se couvriradune luxuriante verdure, et le tronc greffé, defruits délicieux. Votre étonnement sera non moins grand, mon-dains, quand, un jour, vous verrez jouir dunevie nouvelle, et briller comme un astre au firma-ment, celui qui maintenant parait à vos yeux viletabject, souffrant comme Jésus, pleurant commeMagdeleine, couvert dulcères comme Job, de-mandant la miette de pain comme Lazare, fuyantcomme Paul ce que vous aimez, et aimantce que vous détestez. Quoi, direz-vous
Les symboles de la croix . r, caf vos yeuxverront bientôt des merveilles. Un grain perdu enrendra vingt autres, larbre émondé se couvriradune luxuriante verdure, et le tronc greffé, defruits délicieux. Votre étonnement sera non moins grand, mon-dains, quand, un jour, vous verrez jouir dunevie nouvelle, et briller comme un astre au firma-ment, celui qui maintenant parait à vos yeux viletabject, souffrant comme Jésus, pleurant commeMagdeleine, couvert dulcères comme Job, de-mandant la miette de pain comme Lazare, fuyantcomme Paul ce que vous aimez, et aimantce que vous détestez. Quoi, direz-vous, en aper-cevant sa céleste beauté et sa gloire ineffable,nest-ce pas celui que jai honni et calomnié,tyrannisé et mis à mort? « iNest-ce pas le fils ducharpentier *? d On vous entend aujourdhui chanter en chœur : « Venez, jouissons des biens présents, et usons des créatures pendant que nous sommes jeunes. rons-nous, parfumons-nous dhuile de sen- « Xonne hic est fabri filius? »— Matlfi. xiii, 35. 15. SYMBOLES DE CROIX * K LES FRUITS 241 leurs, et couronnons-nous de roses avant quellesne flétrissent*-,) mais, alors, les gémissementssuccéderont à vos chants de triomphe, la joiefera place à la tristesse, et la volupté, à la dou-leur. Vous ne serez plus vous-mêmes que desmartyrs sur la croix, des Job couverts dulcères,des Lazare mendiants, et des Magdeleine enpleurs; mais sans aucun espoir de retour. Voyez, cependant, la bonté ingénieuse de Dieu !Nayant nous-mêmes que le néant pour apanage,il a bien voulu nous prêter, et nous accorder letemps de la vie pour faire valoir ses dons, etavoir de quoi acquérir le ciel ; car le ciel est unecouronne qui sachète, une récompense que lesœuvres servent à payer -. Cest de sa libéralitéqu« nous tenons les qualités de lesprit et ducœur, les biens de la nature et ceux de la grâce ;tout, en un mot, nous vient de lui. Mais, voici votre folie! Tantôt, vous étouffez lesdons de Dieu dans votre org
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