Gazette des beaux-arts. . n de leur fragilité, de cequil y a en elles de délicat et de périssable, et parce que nous savonsquil sen est fallu de rien que nous fussions privés de la joie de lesconnaître. Les marbres les plus beaux de la sculpture antique nenous procurent pas cette nuance de sentiment : ces marbres étaientdestinés à durer, à se dresser éternellement dans la lumière; ensubsistant, ils nont fait, en somme, que leur devoir (bien que labarbarie humaine leur ait rendu parfois ce devoir difficile). Maiselles, ces statuettes dargile, si minces, si frêles, vouées à la nuit dutombeau, br


Gazette des beaux-arts. . n de leur fragilité, de cequil y a en elles de délicat et de périssable, et parce que nous savonsquil sen est fallu de rien que nous fussions privés de la joie de lesconnaître. Les marbres les plus beaux de la sculpture antique nenous procurent pas cette nuance de sentiment : ces marbres étaientdestinés à durer, à se dresser éternellement dans la lumière; ensubsistant, ils nont fait, en somme, que leur devoir (bien que labarbarie humaine leur ait rendu parfois ce devoir difficile). Maiselles, ces statuettes dargile, si minces, si frêles, vouées à la nuit dutombeau, brisées le plus souvent quand on les jetait au fond de la TANAGllA. iM fosse, elles eussent du périr sans retour. A peine nées, à peinefleuries de leurs couleurs, elles étaient enfouies sous la terre, pourne plus reparaître. Un miracle nous les a rendues. Après vingt-troissiècles, leur charme limpide toujours les enveloppe, et leur grâce tou-jours les illumine, comme dune lumière douce. HENRI LES OBJETS DART SALON DU CHAMP-DE-3IARS Nous navons pas à reve-nir sur ce qui a été dit sisouvent depuis quatre ansà propos de ladmission auChamp-de-Mars des objetsdart. En ouvrant large-l ment ses portes aux céra-mistes, aux verriers, auxémailleurs, aux relieurs,aux ciseleurs et à tous lessculpteurs du bois et dumétal, etc., la Société natio-nale des Beaux-Arts nafait que suivre une indica-tion donnée depuis longtemps et dont son ainée des Champs-Elyséesavait eu le grand tort de ne pas tenir compte. Mieux que celles qui lont précédée, lexposition actuelle montredune façon saisissante les résultats que lon était, ajuste raison, endroit dattendre de ladoption de cette mesure si libérale. Des raaitresde valeur, lieureux de penser que leurs œuvres ne seraient pas,comme dans une exposition universelle, perdues au milieu dobjetsquelconques composant les classes de la terre, du métal, du bois oudu verre, certains dêtre vus et appréciés par


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