. Les Français peints par eux-mêmes . le. Il versades larmes améres, se couvrit la tète de cendres, el ré-solut de quitter la scène plutôt que dacccpier un rôlemoyen âge. « Moi!... échanger le casque de Pyrrhuscontre le caslor dAulony, et la loge dDorace coulrc li-gnoble jaquette de Biiridan!.. jamais! jamais! » Après ce court et chaleureux monologue, Aristidetourna ;i son tour les yeux vers Paris. A Paris, rue Richelieu, tout près du Palais-Royal, setrouvait un grand établissement dramatique, appelé laComédie-Française. Là, grâce à une sulivcnlion du pou-voir, la tragédie se jouait enc


. Les Français peints par eux-mêmes . le. Il versades larmes améres, se couvrit la tète de cendres, el ré-solut de quitter la scène plutôt que dacccpier un rôlemoyen âge. « Moi!... échanger le casque de Pyrrhuscontre le caslor dAulony, et la loge dDorace coulrc li-gnoble jaquette de Biiridan!.. jamais! jamais! » Après ce court et chaleureux monologue, Aristidetourna ;i son tour les yeux vers Paris. A Paris, rue Richelieu, tout près du Palais-Royal, setrouvait un grand établissement dramatique, appelé laComédie-Française. Là, grâce à une sulivcnlion du pou-voir, la tragédie se jouait encore ; je me hâte dajouterque ce nétait que pour la forme. Vous vous souveneztous de ces déplorables soirées, dans lesquelles les grandsmaîtres de notre scène étaient périodiquement immoléssur lautel de la médiocrité ; vous vous souvenez de ceshéros à la voix chevrotante el aux gestes és, deces amoureux de quarante ans qui débulaieul sans cesse. LE SOCIÉTAIRE DE LA COMEDIE FP,A>(;AISE. 77. de ces décors fanés et perciis à jour, de re< huit ganlesaux pantalons de tricot blanc et aux linllebardes rouil-lées, de ce public enfin composé de trois vieux liabituési(ui venaient faire un petit somme dans leur stalle, et dela famille des ouvreuses de loges, des machinistes etdes pompiers. Ce serait une bien curieuse cl hhn gro-tesque histoire à écrire que celle de la tragédie à cetteépoque, de la tragédie si heureusement ressuscitéc au-jourdhui. Lénergique et spirituel crayon de Daumiir adéjà esquissé quelques traits de ce tableau. Ou ne sauraitrien voir de plus épouvautablemcut vrai que les physio-nomies de ceux qui sintitulaient, il y a quel(|ues années,les interprètes de Racine et de (orncille, les héritiersde Lekain et de Talina. Daumier les a toutes saisies surla scène, cest-à-dire au moment du llngrant délit. Cestbien la décrépitude prise sur le fait, cest bien lécole dedéclamation traduite au tribunal d


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