Débuts de l'imprimerie en France : l'Imprimerie nationale, l'Hôtel de Rohan . ne im-mobilité dont il ne sortit que vers la fin de cet étrange souper,pour faire à lun des convives une singulière prédiction. Le dernier venu fut le connétable Anne de Montmorenc\ ;il entra sappuyant sur une gigantesque épée tout ébréchée descoups quelle avait reçus, et tenant à la main un rosaire delapis-lazuli chargé de petits reliquaires. Il alla sasseoir auprèsdu maréchal de Noailles, qui continue ainsi : La vue de ces personnages étranges nous avait ôté lappé avions grande envie de les toucher afin de


Débuts de l'imprimerie en France : l'Imprimerie nationale, l'Hôtel de Rohan . ne im-mobilité dont il ne sortit que vers la fin de cet étrange souper,pour faire à lun des convives une singulière prédiction. Le dernier venu fut le connétable Anne de Montmorenc\ ;il entra sappuyant sur une gigantesque épée tout ébréchée descoups quelle avait reçus, et tenant à la main un rosaire delapis-lazuli chargé de petits reliquaires. Il alla sasseoir auprèsdu maréchal de Noailles, qui continue ainsi : La vue de ces personnages étranges nous avait ôté lappé avions grande envie de les toucher afin de nous assurer sicétaient des corps opaques ou fantastiques, et nous nosions. Plushardi que les autres, et sous prétexte de débarrasser Monseigneurle Connétable de sa rapière, je men saisis. Une commotion élec-trique, atrocement douloureuse, brisa presque mon bras, et môtale désir de recommencée; dailleurs Messire Anne donna à seslèvres une telle expression que je ne songeai plus quà me mettreen garde contre lui, en cas dhostilité de sa <£ LE DINER DES MORTS 225 Cependant nul ne parlait et les assiettes restaient pleines,quand le comte de Cagliostro, voulant animer ce repas sépul-cral, adressa la parole à Jeanne dArc pour lui demander silétait vrai quelle navait pas été brûlée vive à Rouen, comme leprétendait la famille des Armoises, qui assurait que la pucelledOrléans avait épousé lun de ses membres. Jeanne dArc niaces prétentions, sans y mettre dailleurs un grand feu, et uneconversation très monotone sengagea, dans laquelle le rédac-teur des Mémoires de Mme dAdhémar aurait pu facilementmettre plus de vivacité et desprit, car, avec des convives telsque Cicéron et César, les allusions historiques ne devaient pasfaire défaut. Nous trouvions que cette fantasmagorie devenait fatigante,lorsque le comte de Cagliostro fit un signe avec sa baguette. Cinq des fantômes présents se levèrent et passèrent dans lesalon san


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