. L'illustration : journal universel . leux, le muscadin, le dandyet le lion sont le même et unique hommequi subsiste toujours et danse continuelle-ment. Le public dansant qui se presse dans lessalles du Ranelagh ne riillère pas essentielle-ment de celui qui peuple Mabille et le Chû-teau-Rouge. Les femmes vertueuses ny sontpas plus rares quailleurs, mais elles doiventa leur vertu le bénéfice de lanonyme: tousles jardins publics ont leurs Lucrèces etleurs Virginies auxquelles la chronique doitlhommage de son silence. Par compensation,il nest pas défendu à la chronique de siuna-1er, dans ces lie


. L'illustration : journal universel . leux, le muscadin, le dandyet le lion sont le même et unique hommequi subsiste toujours et danse continuelle-ment. Le public dansant qui se presse dans lessalles du Ranelagh ne riillère pas essentielle-ment de celui qui peuple Mabille et le Chû-teau-Rouge. Les femmes vertueuses ny sontpas plus rares quailleurs, mais elles doiventa leur vertu le bénéfice de lanonyme: tousles jardins publics ont leurs Lucrèces etleurs Virginies auxquelles la chronique doitlhommage de son silence. Par compensation,il nest pas défendu à la chronique de siuna-1er, dans ces lieux où elles lixeiit la joie etle paisir, la présence de cette bruyante etgentille Bohème, si bien peinte par Balzac etSue, et que Gavarni a illustrée. Toutes lesdanses leur voiit et elles vont à toutes lesdanses : la cracovienne, la polka, le fan-dango et la valse à deux temps. La ballerinede vocation et de profession est reconnais-sable à son teint de camélia, à sa démar-che brisée, à ses yeux braisés, et parfois. P A H \«LE Tlt/~ ^*Vue générale du Ch&teau-Rouge, près la grande salle de bal. LILLUSTRATION, JOUllNÂL UNIVERSEL. 409 à son port de reine et à son pied de roi. Lexemple du Ranelagli, en tant que balchampêtre, doit être le guide et lencourage-ment des institutions du même genre. Il aprospéré, malgré sa situation désavanta-geuse, parce que, dans tous les temps et soustous les régimes, il a eu sa spécialité et gardéson caractère. Il a vécu danseur, pendantque Tivoli, Beaujon et Marbœuf ont succom-bé victimes de leurs programmes dune va-riété trop fastueuse. Ils ont péri dans len-combrement de leurs richesses, avec leursorchestres dharmonie, leurs chandelles ro-maines, leur ventriloquie, leurs ballons lumi-neux et leurs sorciers. Le répertoire actueldes établissements champêtres tend i se sim-plifier, elle plus attrayant prestige quils exer-cent na pas besoin de se traduire en grosseslettres sur lafliche. Brididi, Rigolett


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