. La comédie humaine . olés. Telle était la raison de lattention surhumaine aveclaquelle il embrassait tout sur sa route. Chose étrange!cet espoir allait être pleinement satisfait. Les deux puissantes murailles de larcade Saint-Jeanétaient revêtues à six pieds de hauteur dun manteau deboue permanent produit par les éclaboussures du ruis-seau ; car les passants navaient alors, pour se garantir dupassage incessant des voitures et de ce quon appelait lescoups de pied de charrette, que des bornes depuis long-temps éventrccs par les moyeux des roues. Plus dune foisla charrette dun carrier avait bro


. La comédie humaine . olés. Telle était la raison de lattention surhumaine aveclaquelle il embrassait tout sur sa route. Chose étrange!cet espoir allait être pleinement satisfait. Les deux puissantes murailles de larcade Saint-Jeanétaient revêtues à six pieds de hauteur dun manteau deboue permanent produit par les éclaboussures du ruis-seau ; car les passants navaient alors, pour se garantir dupassage incessant des voitures et de ce quon appelait lescoups de pied de charrette, que des bornes depuis long-temps éventrccs par les moyeux des roues. Plus dune foisla charrette dun carrier avait broyé là des gens fut Paris pendant long-temps et dans beaucoup de SPLENDEURS ET MISERES DES COURTISANES. I 3 quartiers. Ce détail peut faire comprendre létroitesse delarcade Saint-Jean et combien il était facile de lencom-brer. Quun fiacre vînt à y entrer par la place de Grève,pendant quune marchande dite des quatre-saisons y pous-sait sa petite voiture à bras pleine de pommes par la rue. du Martroi, la troisième voiture qui survenait occasion-nait alors un embarras. Les passants se sauvaient effrayésen cherchant une borne qui pût les préserver de lattemtedes anciens moyeux, dont la longueur était si démesuréequil a fallu des lois pour les rogner. Quand le panier àsalade arriva, larcade était barrée par une de ces mar-chandes des quatre-saisons dont le type est dautant plus l4 SCÈNES DE LA VIE PARISIENNE. curieux quil en existe encore des exemplaires dans Paris,malgré le nombre croissant des boutiques de fruitièétait si bien la marchande des rues, quun sergent deville, si linstitution en avait été créée alors*, leût laisséecirculer sans lui faire exhiber son permis, malgré sa phy-sionomie sinistre qui suait le crime. La tête, couverte dunméchant mouchoir de coton à carreaux en loques, étaithérissée de mèches rebelles qui montraient des cheveuxsemblables à des poils de sanglier. Le cou rouge et ridéfaisait horre


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