Gazette des beaux-arts . eaux ternis où le soleilsait bien mettre un éclair, commencent à gambader étrangement sur unfond de blancheur, au son des crotalas et tarboukas, se déhanchant, sedémenant, gesticulant comme des singes ivres. La sueur ruisselle surleurs masques de bronze, et leurs grosses lèvres épanouies par de largesrires laissent briller des lueurs de nacre. » 11 Audience chez un califat dans le Sahara, qui appartient aujour-dhui à M. Tabourier, et dont on a vu une répétition à lexposition duquai Malaquais, néveille pas un moindre enthousiasme sous la plumede Gautier. De fait cest un


Gazette des beaux-arts . eaux ternis où le soleilsait bien mettre un éclair, commencent à gambader étrangement sur unfond de blancheur, au son des crotalas et tarboukas, se déhanchant, sedémenant, gesticulant comme des singes ivres. La sueur ruisselle surleurs masques de bronze, et leurs grosses lèvres épanouies par de largesrires laissent briller des lueurs de nacre. » 11 Audience chez un califat dans le Sahara, qui appartient aujour-dhui à M. Tabourier, et dont on a vu une répétition à lexposition duquai Malaquais, néveille pas un moindre enthousiasme sous la plumede Gautier. De fait cest un superbe et vigoureux tableau, tout enflammédoppositions lumineuses, dune exécution large, tranquille et franche,métallisée par les ondes vermeilles dun soleil qui exalte les blancs etfait vibrer les ombres. La composition est dune simplicité é groupe de cavaliers sest arrêté devant le haut péristyle en troncs depalmiers crépis à la chaux sous lequel le caïd, accroupi dans son burnous. LA RUE BAB-EL-GHARBI, A EL-AGHOUAT. (Tableau dEugène Fromentin au Siiloh de 1859.) 252 GAZETTE DES BEAUX-ARTS, de laine, le visage bronzé, farouche, solennel, donne audience au milieude son entourage. Le chef est descendu de cheval et vient lui donnerlaccolade. La lumière frappe le fronton du péristyle et coupant la mu-raille du fond, comme dans la ISoce juive de Delacroix, concentre leffetsur le groupe central et fait saillir toutes ces figures drapées de bien là le Sahara avec sa poésie violente, héroïque, féodale. Gau-tier déclare ce tableau lun des plus parfaits quait encore produitsM. Eugène Fiomentin, qui, dit-il, « sest fait une manière à lui originale,spirituelle et vive ». Je ne saurais contredire à ce jugement. Toutefoisun tableau, exposé à ce même Salon et que je considère comme le chef-dœuvre même de Fromentin, mémeut davantage encore, cest le petite toile, qui ne mesure que O,?! de haut sur 1,08 de l


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