. Les Français peints par eux-mêmes . s en chair et en os. Tous les gouvernements ont fourni leur contingentdinvalides, lie là, plusieurs )diysionomies distinctes,aussi tranchées que les systèmes politiques dont ellessont une incarnation partielle. Un rien vous les signa-lera, un coup dreil, un geste, un détail de costume, uneparole, un refrain surtout. Chez les Français, peuplechanteur, la chanson est la pierre de touche des carac-tères. On pont juger des honmies parles couplets (piils 88 LINVALIDE. afliectionnent, et les invalides ne font pas exception à larégie. Ainsi vous reconnaîtrezdans


. Les Français peints par eux-mêmes . s en chair et en os. Tous les gouvernements ont fourni leur contingentdinvalides, lie là, plusieurs )diysionomies distinctes,aussi tranchées que les systèmes politiques dont ellessont une incarnation partielle. Un rien vous les signa-lera, un coup dreil, un geste, un détail de costume, uneparole, un refrain surtout. Chez les Français, peuplechanteur, la chanson est la pierre de touche des carac-tères. On pont juger des honmies parles couplets (piils 88 LINVALIDE. afliectionnent, et les invalides ne font pas exception à larégie. Ainsi vous reconnaîtrezdans : Les drajtoiis UaiipliiiiAiment le bon vinEt la compnjtnie (6iV) ;Ils donnent le malinA ce jus si la nuit à Sylvie. linvalide de Louis XVi ;dans : Plutôt la moit que ,Cest la devise des Franijais. linvalide de la République; Ali! quon est fier dêtre lrani; on regarde la colonne! îe grognard de la vieille garde. Procédons par ordre clironologii|ue dans la ces trois c/l«^tf, Linvalide de Louis XVI a fait la guerre de Hanovre,avant 1783; mais, depuis cotte épixiue, il a servi laConvention, le Consulat, rEni)iire, la Restauration, avecla même indifférence et la même fidélité passive. Tantde révolutions se sont succédé sous ses yeux, quil naplus de foi quen lui-même ; cette croyance est celle deliien dautres. On assure quun nolilc sang coule dansses veines; car il est convenu <|ue le même sang necoule pas dans les veines de tous les hommes. Cest, dit-on, son père, grand seigneur jouissant dun revenu decent mille livres, qui a daigné lui laisser une renié desix cent cinquante soixante-quinzi- csnlimes. (juoiquil en soit, il a Ions les défauts et toutes les qualitésdun geutilhomme. Il est poli avec pictenlion, galant avec afféterie, coquet avec recherche. Il montre unemansuétude qui nest point de la bonté, une bonté quinest point de la bienveillance. Son embonpoint et safraîcheur


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