Oeuvres . AUoient paiTer un mont fort Chameau patilToit ; fes pieds s y refufoient ; Nos gens font en inquiétude ;Pour rendre le chemin moins glifTant & plus beauIls mettoient des tapis fous les pieds du ChameaiA la précaution quil prend pour déférence,Le Chameau fe rengorge ; il vous fait le grosdoîCompte fes pas, comme un Pédant fes motEr marche gravement ainfi quune pafîer la montagne il met le jour entier ; Et la nuit toute entière il rêveA lhonneur du tapis ; le fommeil ny fait trêve ;Il ne dort point, de peur de quand, le lendemain , on veut quà lordi nai


Oeuvres . AUoient paiTer un mont fort Chameau patilToit ; fes pieds s y refufoient ; Nos gens font en inquiétude ;Pour rendre le chemin moins glifTant & plus beauIls mettoient des tapis fous les pieds du ChameaiA la précaution quil prend pour déférence,Le Chameau fe rengorge ; il vous fait le grosdoîCompte fes pas, comme un Pédant fes motEr marche gravement ainfi quune pafîer la montagne il met le jour entier ; Et la nuit toute entière il rêveA lhonneur du tapis ; le fommeil ny fait trêve ;Il ne dort point, de peur de quand, le lendemain , on veut quà lordi naire ,Pour recevoir fa charge il baiffe les genoux, Queft-ce, Meneurs f étes-vouifous,Dit le Superbe Dromadaire ^ Nefl Livre IV. 2^j Nefl-ce pas moi quhier vous tramez en Sd-I gneur ? .Suis-je aujourdhui dune autre erpéce ?jSes Maîtres à grands coups guérillent fon yvrelTe,j ^ Allons, bas, maître mifonneur; \le tapis ta g£ré ; ce nétoit pas honneur ;j Cétoit égard pour ta ^^n^ Tome ÎX. 24* (EUVRES DE M. DE LA MoTTE, LES AMIS TROP D^ACCORD. FABLE XF. I Létoit quatre Amis qu aflbrtit la Fortune ; Gens de goût & defpnt étoit pour la Blonde,& lautre pour la Brune;Un autre aimoit la Profe, & celui-là les prenoit-il lendroit. lautre prenoit lenversComme toujours quelque difputeAffaifonnoit leur entretien , Un jour on séchaufta fi bien ,Que lentretien devint prefque une poumons lemportoient ; Raifon ny , dit lun deux , quand on saimeQuil feroit doux davoir même goût,mémesyeu>Si nous Tentions, fi nous penfions de mêmeNous nous aimons beaucoup , nous nous aime rions étourdiment fut davis du problème,Et lon fe propofa daller prier les Dieux De faire en eux ce changement extrê vont au Temple dApollonPréfenter leur humble Requête ;Et le Dieu lur le champ, dit-on,Des quatre ne fit quune tête :Ceft-à-dire, quil leur donna I- I V R E I r. 2^j Semîmens tout pareils &a


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