Gazette des beaux-arts . mais composé de vingt-deux feuillets reliés en volume, ce qui lassimile aux livres xylogra-phiques, est le dernier dont M. Renouvier se soit occupé. La légendeMon cœur avez, qui, sur la lettre K, exprime le sentiment dune jeunefille caressant son amant agenouillé à ses pieds, confirmerait loriginebourguignonne de lAlphabet, si le style des figures pleines de verve nela prouvait suffisamment. Sil nest pas dans ce livre facile de séparer ledessinateur du graveur, on peut aisément y reconnaître le travail de plu-sieurs mains. La date de 1464, mise à la lettre initiale de


Gazette des beaux-arts . mais composé de vingt-deux feuillets reliés en volume, ce qui lassimile aux livres xylogra-phiques, est le dernier dont M. Renouvier se soit occupé. La légendeMon cœur avez, qui, sur la lettre K, exprime le sentiment dune jeunefille caressant son amant agenouillé à ses pieds, confirmerait loriginebourguignonne de lAlphabet, si le style des figures pleines de verve nela prouvait suffisamment. Sil nest pas dans ce livre facile de séparer ledessinateur du graveur, on peut aisément y reconnaître le travail de plu-sieurs mains. La date de 1464, mise à la lettre initiale de cette suite sor-tie des mains du plus habile des printers flamands, marque la limiteextrême dun art qui allait faire place à la gravure au burin et aux taillessur bois appliquées aux livres imprimés. Les divers travaux que nous venons dexaminer donnent, aux prin-ters ou imprimeurs de figures, rang dans lart gothique, et en font aussi,par la mise en œuvre des textes, les avant-coureurs de limprimerie. Une. 7/i GAZETTE DES BEAUX-ARTS. tradition ancienne et tenace, mais encore dénuée de preuves, place lesdébuts de cette industrie à Harlem, et lexamen attentif des ouvragesquelle produisit indique linfluence des Van Eyck. Cest donc de létudeplus approfondie de cette école quon peut apprendre si les premiersprinters viennent de Harlem et de latelier de Diérick Stuerbout, ou desateliers obscurs et disséminés depuis Bruges jusquà Cologne, souslinfluence de Roger van der Weyden. Nous savons déjà quen se propa-geant vers le Rhin et jusquen Souabe, les printers se heurtèrent aux dé-couvertes typographiques. Leurs planches, quelque temps indépendantesdes caractères mobiles, de lencre grasse et de la presse, leur furentbientôt subordonnées. Leur art fut assez florissant, au milieu du xV siè-cle, pour que ses produits aient un nom dans les inventaires. Ils sap-pelaient, en 14Z|2, avant linvention de limprimerie, livres gelés enmolle. GRAVURE AU BURIN Les g


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