. La gallerie des femmes fortes. S 0 2>/ N E T, ArîAMNE nejl pîus^Ja belle Ame efchappè laijje fur fon corps ^ qùvne belle pajleur:Lefangpur & Royal qui luy donnoit couleur ^ISécoule à longs filets de fa tefle couppèe. Aux yeux de fon Tyran Megere offre ïepee ^Sjù luy fait vn Miroir de crime ér de douleur :Il y voit le cruel les taches de fon Cœur-^Il voit de fon fang fon image trempée. A cefunefie obiet il deuient furieux :Deux Phantofmes vengeurs luy portent dans les yeux ^Le fer etincelant & la torche allumée : 72 La g a lle r I e Mais linfenfè craint peu leur torche ny leur fer:Ce f
. La gallerie des femmes fortes. S 0 2>/ N E T, ArîAMNE nejl pîus^Ja belle Ame efchappè laijje fur fon corps ^ qùvne belle pajleur:Lefangpur & Royal qui luy donnoit couleur ^ISécoule à longs filets de fa tefle couppèe. Aux yeux de fon Tyran Megere offre ïepee ^Sjù luy fait vn Miroir de crime ér de douleur :Il y voit le cruel les taches de fon Cœur-^Il voit de fon fang fon image trempée. A cefunefie obiet il deuient furieux :Deux Phantofmes vengeurs luy portent dans les yeux ^Le fer etincelant & la torche allumée : 72 La g a lle r I e Mais linfenfè craint peu leur torche ny leur fer:Ce fang qui bout encore ^de fa feule fumée ^Sans feux à fans Bernons ^ luy fait tout vn Enfer,. ELOGE DE MARIAMNE. A RIA M N E a paru trop fouuent fur le Théâtre, pourneftre pas connoilTable en cette peinture. Touteschofes furent grandes en elle : la naiflance , labeauté, la vertu, le courage, la fut petite Fille de Patriarches, de Profères, deRoys, & de Pontifes. Son vifage appriuoifa Herode, &; lenchaif-na pour vn temps : &; fon Portrait difputa le cœur dAntoine àCleopatre. Sa Vertu pourtant ne confentit point à cette concur-rence : & bien loin de penfer à des acquifitions défendues *, ellene daigna iamais fe contraindre,pour conferuer ce quelle pofTe-doit légitimement. Sa chafteté fut fi feuere, ôc fi peu indulgen-te au dehors j quil luy en demeura à la maifon, ie nefçayquoyde hautain 6^ de piquant, qui effaroucha Herode ôC le fit retournerà fon naturel. Mais elle futlamefme aux morfures de cette Befteirritée, quelle auoit efté à fes careffes. Elle retint fon affeurance,ôi conferua toute fa maiefté, parmy des Accufateu
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