Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . qui, en réalité, devaient oupouvaient être causées par les émanations paludéennes de cette provincecouverte alors de nombreux étangs. Les lentilles, aujourdhui réputées sisalubres, furent longtemps aussi tenues en défiance : selon Liébault, ellesétaient de difficile digestion, nuisibles à lestomac; elles enflaient les boyaux,offusquaient la vue, occasionnaient des songes hideux, etc. Par contre lespetites fèves fraîches, notamment celles qui se vendaient à la célèbre foire duLandit, entraient dans les repas les plus dé


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . qui, en réalité, devaient oupouvaient être causées par les émanations paludéennes de cette provincecouverte alors de nombreux étangs. Les lentilles, aujourdhui réputées sisalubres, furent longtemps aussi tenues en défiance : selon Liébault, ellesétaient de difficile digestion, nuisibles à lestomac; elles enflaient les boyaux,offusquaient la vue, occasionnaient des songes hideux, etc. Par contre lespetites fèves fraîches, notamment celles qui se vendaient à la célèbre foire duLandit, entraient dans les repas les plus délicats, ainsi que les pois, qui auseizième siècle passaient, en quelque sorte, pour un mets royal; lusagegénéral étant de manger ces derniers avec du porc salé, on ne les appelaitque pois au lard. NOURRITURE ET CUISINE. 121 Le navet était aussi un des légumes de prédilection des Parisiens. « Cettedenrée est pour eux, dit Charles Estienne, ce que sont les grosses raves pourles Limousins. » On estimait surtout ceux de Maisons, de Vaugirard et. Fig. Ho. — Culture das fruits, daprès une miniature du Propriétaire de choses. (Manuscrit duquinzième siècle, à la Bibl. de lArsenal de Paris.) dAubervilliers. Enfin on cultivait en France, en 1574, au dire de Liébault,quatre sortes de laitues : la petite, la commune, la frisée et la romaine, dontmaître François Rabelais avait envoyé la graine à ses amis de France, lors-quil était à Rome avec le cardinal du Bellay en 15 3 7 ; cette salade reçut, MŒURS ( A ). l6 I 22 MŒURS ET USAGES. en conséquence, le nom quelle a gardé depuis. Au reste, nos ancêtres étaientgrands amateurs de salades-, on ne servait pas un dîner, qui nen offrît aumoins trois ou quatre, despèces différentes. Fruits. — LEurope occidentale était originairement très-pauvre en fruits;elle ne sest enrichie en ce genre que par des acquisitions et des adoptions,qui pour la plupart furent des emprunts faits à lAsie pa


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