Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . aâl avait lesentiment quil ne pouvait conserver ses impressions quen les clouanten quelque sorte dune manière rapide et sommaire. Une autre imputation quon lui fait, et qui est en étroite liaisonavec la précédente, porte sur sa méthode de travailler, cest-à-dire surla question du fini. Ladislas de Paàl conserva jusquà la (in le carac-tère large, comme en esquisse, de sa facture. Il fit en sorte justementque même son œuvre achevée conservât le caractère de linspiration,du mouvement, de limpression immédiate. Nous verrons quau fondt


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . aâl avait lesentiment quil ne pouvait conserver ses impressions quen les clouanten quelque sorte dune manière rapide et sommaire. Une autre imputation quon lui fait, et qui est en étroite liaisonavec la précédente, porte sur sa méthode de travailler, cest-à-dire surla question du fini. Ladislas de Paàl conserva jusquà la (in le carac-tère large, comme en esquisse, de sa facture. Il fit en sorte justementque même son œuvre achevée conservât le caractère de linspiration,du mouvement, de limpression immédiate. Nous verrons quau fondtout son progrès ne fut autre chose quun effort à maintenir jusquà la(in cette forme desquisse. Gonstable et Daubigny, aussi bien que Turner et Rousseau, se firentune tâche dassurer la fraîcheur de leffet dharmonie de leur lépoque où le dessin minutieux était de mode, ils rencontrèrentnaturellement beaucoup de détracteurs. Fromentin lui-même a prétenduque «la meilleure étude du monde ne vaut pas un bon tableau» (Maîtres. LA NATURE, 141 <f&4$irèfms). Cette imputation népargne non plus lart moderne. Maisregardons les choses en face. Et dabord, distinguons. Quest-ce quune esquisse? «Le balbutie-ment dune idée qui se cherche)) (Marx Roger), Toute la vision y esten son germe, rien quindiquée, sentie, soupçonnée, et le voile quicache ses secrets, ses beautés, ne se relève que devant un œil quiles comprenne. Ce si précisément dans son effet mystique que résidesa beauté. Et quest-ce que le fini ? Étant donnée la richesse de détails dansla nature, peut-on finir un tableau? Où lartiste devra-t-il sarrêter?Quand peut-il dire que son œuvre est achevée? Lorsquil sent que sonœuvre contient en elle tous les éléments principaux de sa vision,non pas la richesse des détails, mais la vérité de lensemble. «Seullensemble finit dans un tableau» (Rousseau). Et il ne peut le sentirque sil a conservé la forme de lesquisse. Bœckl


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